Hulusi Akar a animé, jeudi dans la capitale Ankara, une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais Antti Kaikkonen.
"conformément à ces approches positives, nous attendons maintenant des mesures positives et concrètes de la part des États-Unis. Nous souhaitons que ce travail et ce processus soient conclus le plus rapidement possible, de manière positive et rapide", a-t-il dit.
Le Congrès américain a supprimé du projet de loi sur la défense les dispositions restrictives concernant la vente des F-16, suite à l'insistance de la Türkiye. Ankara a affirmé son souhait de voir les ventes approuvées par le Congrès et signées par le président Joe Biden le plus rapidement possible.
"Nous attendons de tous xnos alliés, en particulier la Finlande, qu'ils soutiennent et contribuent à la lutte de la Türkiye contre le terrorisme et aux efforts de modernisation des forces armées turques, a renchéri Akar.
Nous avons observé une approche positive de nos homologues américains depuis le tout début sur cette question. Nous avons toujours vu une approche positive de la part des États-Unis (...) dans les réunions entre les délégations, en particulier le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin."
En dépit du soutien de l'administration Biden, certains membres du Congrès proches du lobby grec ont tenté de bloquer l'approbation des ventes des F-16 à la Türkiye.
Hulusi Akar a invité les alliés de la Türkiye à apporter "la contribution nécessaire" pour soutenir les efforts d'acquisition et de modernisation des forces armées turques, tant dans la lutte contre le terrorisme que pour accompagner Ankara à remplir "pleinement" ses fonctions au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan).
"Nous nous efforçons de nous approvisionner (nous-mêmes) auprès de nos autres alliés, mais nous nous heurtons à certains obstacles. Je tiens à vous rappeler une fois de plus que ces contraintes sont également (à) éliminer", a-t-il poursuivi.
- Relations bilatérales entre la Türkiye et la Finlande
Lors de sa visite officielle en Türkiye, Antti Kaikkonen et Hulusi Akar ont d'abord eu un tête-à-tête, puis les deux ministres ont présidé les réunions entre délégations.
Le ministre turc a qualifié la rencontre de "productive et constructive", ajoutant que les relations bilatérales ont été abordées, en particulier la lutte contre le terrorisme et la suppression des restrictions sur les licences d'exportation.
"Nous attendons que les engagements pris dans le mémorandum signé à Madrid soient respectés", a-t-il indiqué au sujet du mémorandum tripartite signé par la Türkiye, la Finlande et la Suède lors du sommet de l'Otan à Madrid le 28 juin.
Il a précisé que la Finlande a fait des annonces pour soutenir le mémorandum, ajoutant toutefois qu'Ankara attend des "mesures concrètes".
"Dès que les engagements seront remplis, nous voulons que la Finlande soit parmi nous en tant qu'allié de l'OTAN", a expliqué le ministre turc.
Antti Kaikkonen, pour sa part, a déclaré que la Finlande prend les préoccupations de la Türkiye en matière de sécurité "très au sérieux.
"La Finlande a toujours eu une coopération active avec la Türkiye. La réunion d'aujourd'hui est "importante" pour répondre aux préoccupations de sécurité de la Türkiye et de la Finlande et pour poursuivre ces discussions, a-t-il précisé.
Au sujet de la mise en œuvre des décisions du sommet de l'Otan tenu à Madrid juin 2022, il a indiqué que la Finlande prend "des mesures concrètes à cet égard.
La question des exportations d'armes de la Finlande vers la Türkiye a également été discutée, a-t-il affirmé, ajoutant que la Finlande considère chaque question séparément en ce qui concerne l'exportation de produits de défense.
"Comme il est clairement indiqué dans le mémorandum trilatéral de Madrid, il n'existe pas d'embargo international sur les armes. En tenant compte du fait que nous serons tous des pays alliés au sein de l'Otan à l'avenir, nous poursuivrons ce processus", a-t-il dit.
Ankara a sollicité des F-16 et des kits de modernisation en octobre 2021. L'accord de 6 milliards de dollars comprendrait la vente de 40 jets, ainsi que des kits de modernisation pour 79 avions de guerre que l'armée de l'air turque possède déjà dans son inventaire.
Ankara exhorte depuis plusieurs années ses alliés de l'Otan, ainsi que la Suède et la Finlande, pays candidats à l'alliance, à lever tous les embargos sur les armes à destination de la Türkiye.
La Türkiye est membre de l'Otan depuis plus de 70 ans et possède la deuxième plus grande armée de l'alliance.
AA
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