L'état-major a dit avoir détecté tôt jeudi matin le lancement d'un ICBM, suivi par deux tirs de missiles balistiques de courte portée. Selon l'armée sud-coréenne, le missile à longue portée a parcouru environ 7602 km à une altitude de 1.920 kilomètres à une vitesse de Mach 15 (15 fois la vitesse du son). Ceux à courte portée «ont volé à une altitude d'environ 330 kilomètres à une vitesse de Mach 5», a-t-elle ajouté.
«Les lancements successifs de missiles balistiques par la Corée du Nord constituent une grave provocation qui nuit à la paix et à la stabilité non seulement de la péninsule coréenne, mais aussi de la communauté internationale», a insisté la même source qui a répété que l'armée se tenait prête pour «répondre de manière écrasante à toute provocation de la Corée du Nord.»
Pas le premier échec
Cette démonstration de force par Pyongyang intervient au moment où la Corée du Sud et les États-Unis mènent les plus importants exercices aériens de leur histoire dans la région, jusqu'à vendredi. La Corée du Nord considère ce type de manœuvre comme une répétition générale à une future invasion de son territoire. Mercredi, Pyongyang a tiré plus de 20 missiles, dont l'un a franchi la «Ligne de limite du Nord» (NLL) qui prolonge en mer la frontière terrestre intercoréenne, tout en restant dans les eaux internationales.
Les États-Unis ont condamné le tir et appelé à une stricte application des sanctions de l'ONU contre Pyongyang. Ce lancement «souligne la nécessité pour tous les pays d'appliquer pleinement les résolutions du Conseil de sécurité» sanctionnant la Corée du Nord, a affirmé le porte-parole du département d'Etat Ned Price.
Ce n'est pas la première fois qu'un lancement de Pyongyang se solde par un échec. En mars, le plus puissant ICBM de Kim Jong Un, le Hwasong-17, aurait explosé peu après son lancement test, selon Séoul et Washington. (AFP)
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