Si une décision d'acquisition était prise, elle serait probablement controversée dans un pays dont la Constitution pacifiste de 1947 limite les capacités militaires de ses forces d'autodéfense. Le quotidien Yomiuri a rapporté que Tokyo était en phase finale de discussions avec le gouvernement américain pour l'achat de missiles de moyenne portée qui peuvent être tirés depuis la mer.
En fonction de la zone de lancement, la péninsule coréenne serait à portée de ces missiles, selon le journal qui cite des sources gouvernementales anonymes. D'autres grands médias japonais ont également indiqué que le gouvernement envisageait d'acheter des missiles Tomahawk. Interrogé sur ces informations, le porte-parole du gouvernement, Hirokazu Matsuno, a déclaré que le cabinet «étudiait» cette possibilité, mais que rien n'avait été décidé.
Vendredi, la Corée du Nord a tiré un missile balistique «non identifié» vers la mer du Japon, a annoncé l'armée sud-coréenne, sur fond de craintes d'un nouvel essai nucléaire de Pyongyang. Mercredi, les vice-ministres des Affaires étrangères du Japon, de Corée du Sud et des États-Unis ont averti qu'un essai nucléaire nord-coréen entraînerait une «réponse d'une force sans précédent», s'engageant aussi à faire preuve d'unité après de multiples tirs de missiles par le régime communiste de Pyongyang.
Les dépenses militaires du Japon grimpent quasi-constamment depuis une décennie, mais elles devraient augmenter encore davantage dans les années à venir sur fond de tensions croissantes dans la péninsule coréenne, de pressions grandissantes de Pékin sur Taïwan et d'invasion russe de l'Ukraine.
afp
