Ce tir intervient tout juste après une rencontre entre les vice-ministres des Affaires étrangères des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud qui se sont engagés à renforcer leur dissuasion dans la région. «Nous sommes convenus de renforcer encore la coopération (...) afin que la Corée du Nord mette immédiatement fin à ses activités illégales et reprenne les pourparlers de dénucléarisation», a déclaré lors de cette rencontre le Sud-Coréen Cho Hyun-dong. «Les trois pays se sont accordés sur la nécessité d'une réponse d'une force sans précédent si la Corée du Nord procède à son septième essai nucléaire», a-t-il dit à la presse.
Un peu plus tôt dans la journée de jeudi, Rafael Grossi, le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a déclaré à la presse : «Tout le monde retient son souffle», en marge d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Ukraine. «Parce qu'un autre essai nucléaire serait une nouvelle confirmation d'un programme nucléaire qui avance à plein régime dans une direction incroyablement inquiétante», a-t-il ajouté.
«De nouveaux tests, bien sûr, signifient qu'ils peaufinent la préparation et la construction de leur arsenal. Alors nous suivons ça de très près», a-t-il encore estimé. «Nous espérons que cela n'arrive pas, mais malheureusement, les indications vont dans l'autre sens».
«Comportements dangereux et profondément déstabilisants»
Séoul et Washington ont averti à plusieurs reprises que Pyongyang pourrait être sur le point de réaliser un nouvel essai nucléaire, pour la première fois depuis 2017, après une série de tirs de missiles balistiques ces dernières semaines.
Un missile a survolé le Japon le mois dernier et la Corée du Nord a affirmé séparément avoir effectué des exercices nucléaires tactiques. «Tous ces comportements sont dangereux et profondément déstabilisants», avait averti la secrétaire d'État adjointe américaine Wendy Sherman, exhortant la Corée du Nord à «s'abstenir de nouvelles provocations».
Mardi, le Nord a procédé à environ 250 tirs, selon l'état-major interarmées sud-coréen (JCS), qui a qualifié ce geste de «violation manifeste» de l'accord de 2018, selon Yonhap. Cet accord a établi cette année-là une «zone tampon» maritime destiné à prévenir les tensions. (AFP)
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