Le Chef de l’État turc a fait des déclarations aux journalistes lors du vol retour d’Azerbaïdjan, jeudi soir.
Il est d’abord revenu sur sa volonté d’obtenir de la Russie et de l’Ukraine un accord pour la prolongation de l’accord sur les céréales, signé à Istanbul.
"Concernant la prolongation de l'accord céréalier, j'ai discuté avec MM Poutine et Zelensky, aucun obstacle semble exister. S’il devait y avoir un obstacle, je ne pense pas qu’il sera insurmontable", a-t-il déclaré.
Il a expliqué qu’en date du 20 octobre courant, au total 363 bateaux transportant 8 millions de tonnes de céréales et autres denrées ont quitté les ports ukrainiens.
Mais il a regretté que ces exportations ne bénéficient pas plus aux pays pauvres.
"Environ 62% des céréales qui ont quitté les ports ukrainiens ont été livrées à l'Europe alors que seulement 5,7% l'ont été aux pays les moins développés", a-t-il notamment partagé.
Par ailleurs, dans le cadre des efforts diplomatiques de la Türkiye pour organiser une rencontre Poutine-Zelensky, le président turc reste optimiste.
Il a indiqué que lors de ses derniers échanges avec les deux dirigeants, il a constaté une tendance plutôt positive des deux concernés.
"Notre souhait est d’engager le chemin vers la paix en réunissant les deux leaders, car malheureusement les deux parties enregistrent de sérieuses pertes. Je veux croire qu’il ne peut y avoir de perdant dans la paix", a-t-il exprimé.
Erdogan s’est ensuite exprimé sur les développements relatifs au projet d’acquisition de chasseurs F-16 auprès des États-Unis.
"Le processus est en cours. Le ministère américain de la Défense a exprimé son avis favorable à la vente. Nos délégations se réunissent périodiquement. La vente à la Türkiye de F-16 est aussi une bonne chose pour l’OTAN. Cependant, dans le cas d’une issue défavorable, il ne faut pas oublier que des alternatives existent dans le monde", a-t-il expliqué.
Sur l’OTAN justement, le président turc a indiqué avoir donné l’instruction d’organiser une rencontre avec le nouveau Premier ministre suédois, qui avait exprimé son souhait de venir en Türkiye.
"Nous verrons s’il est sincère dans ses déclarations indiquant que son pays ne doit pas accueillir des terroristes", a-t-il dit.
En effet, la Türkiye demande à la Suède de mettre fin son soutien aux organisations terroristes et à extrader les personnes recherchées par Ankara, en contrepartie de l’aval de la Türkiye pour l’adhésion de la Suède à l’OTAN.