Le bilan des victimes des manifestations en Iran atteint les 92 morts

  02 Octobre 2022    Lu: 829
Le bilan des victimes des manifestations en Iran atteint les 92 morts

Selon une organisation de défense des droits de l'homme basée en Norvège, le bilan des victimes des manifestations, qui durent depuis plusieurs semaines en Iran, suite au décès d'une femme de 22 ans en garde à vue le 16 septembre, s'élève désormais à 92 morts.

Selon une organisation de défense des droits de l'homme basée en Norvège, le bilan des victimes des manifestations, qui durent depuis plusieurs semaines en Iran, suite au décès d'une femme de 22 ans en garde à vue le 16 septembre, s'élève désormais à 92 morts.

Dans un communiqué publié dimanche, l’Iran Human Rights (IHR), une ONG à but non lucratif fondée par des expatriés iraniens, a déclaré qu'à la suite de violents affrontements entre des manifestants et la police, 41 personnes avaient été tuées vendredi dans la ville de Zahedan, dans le sud-est du pays.

"La communauté internationale a le devoir d'enquêter sur ce crime et d'empêcher que d'autres crimes ne soient commis par la République islamique", peut-on lire dans le communiqué citant le directeur de l'IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam.

Les autorités iraniennes n'ont pas encore communiqué le nombre exact de victimes des violentes manifestations qui ont éclaté, le mois dernier, dans la ville natale de Mahsa Amini, dans l'ouest de l'Iran, avant de s'étendre rapidement à d'autres villes, dont la capitale Téhéran.

Mahsa Amini a été arrêtée par la police des mœurs du pays pour avoir enfreint les règles du code vestimentaire.

Selon la police, elle se serait évanouie dans un poste de police et a ensuite été déclarée morte dans un hôpital. Sa famille conteste cette version, affirmant qu'elle a été battue pendant sa garde à vue.

Sa mort a suscité une vive indignation et a été condamnée par de nombreux gouvernements occidentaux, ainsi que par les Nations unies, qui ont qualifié l'incident de "tragique" et exigé l'ouverture d'enquêtes impartiales.

L'Iran a accusé les puissances occidentales d'avoir "fomenté des émeutes" dans le pays, convoquant ces dernières semaines les représentants du Royaume-Uni, de la France et des Pays-Bas auxquels des notes de protestation ont été remises.

Vendredi, de violents affrontements ont éclaté dans la ville de Zahedan, dans la province iranienne du Sistan-Baluchestan (sud-est), après que des manifestants armés ont pris d'assaut un poste de police.

L'incident a eu lieu après la prière hebdomadaire du vendredi, dans cette ville à majorité sunnite qui borde le Pakistan. Au moins cinq membres du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) figurent parmi les morts.

Des vidéos circulant en ligne montrent de nombreux bureaux gouvernementaux, des banques, des stations-service et des voitures de police incendiés par des foules en colère, qui protestent contre la mort d'Amini et le harcèlement sexuel d'une adolescente dans la ville voisine de Chabahar, qui aurait été commis par un officier de police.

L'incident, qui a été signalé au début du mois dernier, a suscité la colère et l'indignation de la population de la province, qui a demandé que justice soit faite et que les responsables répondent de leurs actes.

Les manifestations se sont poursuivies dans tout l'Iran au cours du week-end, avec des rassemblements organisés par des étudiants dans les universités des villes de Téhéran, Tabriz et Kermanshah, où les cours ont repris après deux mois de vacances d'été.

La navigation sur Internet reste bloquée, y compris les applications populaires telles que Whatsapp et Instagram.

Dimanche, le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Qalibaf, a souligné la nécessité d'introduire des réformes dans le mode opératoire de la police des mœurs, dans un contexte de mécontentement croissant.

AA


Tags: Iran  


Fil d'info