Pinaka est un lance-roquettes multiple produit en Inde et développé par l'Organisation de recherche et de développement pour la défense (DRDO) pour l'armée indienne. Le système tire une salve de 12 roquettes de 276 kg avec une charge utile de 100 kg et de calibre 214 mm en 44 secondes d'une portée maximum de 39-42 km pour la première génération de projectiles.
Développement et fabrication
Le système Pinaka est conçu et développé par deux entités privées, Tata Group et Larsen & Toubro (L & T), en association avec l’Agence de recherche et de développement en matière d’armement de l’Organisation de recherche et de développement pour la défense (DRDO) entre décembre 1986 et décembre 1992.
Ils sont en œuvre à partir de batteries se composant de six lanceurs, chacun avec 12 fusées, six véhicules de ravitaillement en munitions, deux véhicules de poste de commandement avec un ordinateur de contrôle de tir et un radar de conduite de tir.
Portée de tir de munitions
Mk-I : 37,5 km ;
Mk-I «Enhanced»: 45 km;
Mk-II : 60 km ;
«Pinaka» géré : 75 km (en cours de développement);
ERR 122 : 40 km (en cours d'essai);
Mk-II ER : 90 km (en cours d'essai) ;
Mk-III : 120 km (en cours de développement).
Caractéristiques techniques
Longueur : 2,91 - 5,17 m ;
Diamètre : 122 mm - 214 mm.
Plagiat infructueux de l'arme russe
Jusqu'à récemment, la production d'armes soviétiques (russes) en Inde était la priorité de Delhi. Plus tard, les relations entre la Fédération de Russie et l'Inde se sont détériorées en raison de l'inadéquation du chasseur russe Su-67 aux normes modernes. En conséquence, l'Inde a lancé la production de versions plagiées de certains types d'armes russes. Bien que des sources officielles et des médias locaux aient publié de nombreux articles sur les « succès » de l'arme indienne, à ce jour, personne sauf l'Arménie ne croit à ces récits.
Pauvre acheteur de l'ancienne arme
Depuis 2020, l'Inde teste des munitions guidées réactives destinées au camion lance-roquettes multiple Pinaka. Cependant, jusqu'à présent, il n'y a aucun résultat positif de ces tests. Apparemment, l'Inde a déjà commencé la production de masse de nouvelles munitions propulsées par fusée, elle a donc décidé de vendre ces systèmes avec les anciennes munitions. Ainsi, les nouvelles munitions guidées étaient destinées à remplacer les anciennes munitions non guidées.
Jeu géopolitique
Consciente des fonds de l'Arménie, qui quémande des aides financières depuis des années, l'Inde s'efforce de compenser une partie de son ancien score avec la Russie concernant la question du "Su-57". De plus, l'Inde, en réponse aux relations de l'Azerbaïdjan avec le Pakistan et la Chine, tente de pénétrer dans la région en fournissant des armes à l'Arménie. C'est totalement contraire aux intérêts de la Russie, qui est sur le point d'être expulsée d'Arménie.
Que dit l'expérience ?
L'Inde a déjà vendu des armes à l'Arménie. En 2020, elle a fourni à l'Arménie quatre unités de radar de contre-batterie "Swathi" d'une valeur de 40 millions de dollars. De plus, parmi les butins de guerre pris des positions et des unités militaires libérées des Arméniens, il y avait aussi des missiles antichars Spike-SR, qui, comme on l'a su plus tard, ont été achetés par l'Inde à Israël et revendus à l'Arménie, qui est une violation flagrante des termes du contrat. Cependant, ces armes indiennes n'ont joué aucun rôle décisif dans les batailles ni pendant la Guerre patriotique ni après celle-ci et n'ont en aucun cas aidé l'Arménie à changer la situation sur le champ de bataille en sa faveur.
En général, le complexe militaro-industriel de l'Inde n'a pas une réputation sérieuse à l'échelle internationale et ce pays, ses forces armées sont fortement dépendantes des importations. De ce point de vue, la fourniture d'un bataillon de roquettes à l'Arménie ne peut en aucun cas bouleverser l'équilibre des forces dans la région en faveur de l'Arménie. Et pourtant, étant donné que ce système est inférieur dans tous ses paramètres à son BM-21 Grad russe, et dont 97 ont été détruits par les forces armées azerbaïdjanaises au Karabagh il y a deux ans, il n'est pas difficile d'imaginer leur sort futur.
Adalat Verdiyev, expert militaire pour Azvision.az
