C'est ce qui ressort de son discours prononcé lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU à New York, avec la présence de Russie, pour discuter de la situation à la station nucléaire dans l'est de l'Ukraine.
"Je reste très préoccupé par la situation à Zaporijia et dans ses environs", a déclaré António Guterres.
Il a averti que "tout dommage visant la plus grande centrale nucléaire d'Europe ou toute autre installation en Ukraine, pourrait entraîner une catastrophe, non seulement en Ukraine, mais aussi dans toute la région.
Guterres a en ce sens appelé à la nécessité de coopérer et de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter un tel scénario.
Notons que la réunion a vu la présence du directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, qui a visité la centrale jeudi dernier et publié un rapport aujourd'hui, dans lequel il a appelé à la création d'une ''zone de protection''.
Le responsable onusien a également présenté une proposition appelant les forces russes et ukrainiennes à ne pas lancer des opérations militaires à l'intérieur ou à proximité du site de la station ainsi que les zones environnantes.
La proposition comprend également "l'obtention d'un accord pour établir un périmètre démilitarisé dans la région de Zaporijia, où les forces russes et ukrainiennes sont appelées à retirer leurs troupes''.
António Guterres a souligné que "le moment est venu pour mettre en œuvre des mesures concrètes pour assurer la sécurité de la région".
Le 4 mars dernier, la Russie a pris le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporijia. Or, les environs de la centrale subissent récemment des frappes et bombardements, suscitant des accusations mutuelles entre Moscou et Kiev.
La centrale nucléaire est considérée comme la plus grande du genre en Europe. Elle compte 6 réacteurs nucléaires et fournit environ 20 % des besoins totaux en électricité à l’Ukraine. La centrale nucléaire de Zaporijia dispose d’une capacité de production d'environ 5 700 mégawatts / heure.
