Guy Ertz, conseiller en investissements en chef chez BGL BNP Paribas, donne une explication. À l’automne 2014, dit-il, « l’Arabie saoudite, qui a été longtemps le pays clé dans l’OPEP pour réguler le prix du pétrole, a décidé tout à coup qu’il n’interviendrait plus » pour stabiliser le prix du pétrole.
Le doute fait baisser les prix
Par stabiliser, on entend que lorsque « le prix baissait trop, l’Arabie saoudite décidait de produire moins , explique Guy Ertz. Avec une offre réduite, ça tendait à stabiliser le prix plutôt à la hausse et inversement .» La fin de l’intervention de l’Arabie saoudite dans la régulation du prix du pétrole a eu une conséquence : laisser le marché « trouver un équilibre naturel entre l’offre et la demande ».
En fait, « le prix a fortement baissé car il y avait un doute dans le marché» , certifie le Chief Investment Advisor de BGL BNP Paribas. Le retrait de l’Arabie saoudite du mécanisme de régulation des prix a été « une surprise ». D’après Guy Ertz, il a fallu « plusieurs années avant que l’on trouve le point bas» . En d’autres termes, les 30 dollars que coûte le baril de Brent actuellement.
« On estime que c’est un point bas et que le prix va augmenter progressivement au cours des prochains mois », prévoit l’analyste.
À ce moment-là, il atteindrait entre 45 et 55 dollars le baril. Cependant, « on ne peut pas exclure même à court terme que les prix baissent encore ».
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