La Russie doit «porter la responsabilité» pour l'«acte de terreur» à la centrale nucléaire de Zaporijjia, a déclaré Volodymyr Zelensky. «Aujourd'hui, les occupants ont créé une autre situation extrêmement risquée pour toute l'Europe: ils ont frappé à deux reprises la centrale nucléaire de Zaporijjia. Tout bombardement de ce site est un crime éhonté, un acte de terreur (...) La Russie doit porter la responsabilité du fait même de créer une menace pour une centrale nucléaire», a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse vidéo quotidienne.
La Russie a de son côté imputé ces frappes à l'Ukraine, accusant le régime du président Volodymyr Zelensky de «terrorisme nucléaire». «Des formations armées ukrainiennes ont effectué trois frappes d'artillerie contre le territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia et de la ville d'Energodar», a affirmé l'armée russe dans un communiqué, en appelant «les organisations internationales à condamner les actions criminelles du régime de Zelensky qui effectue des actes de terrorisme nucléaire».
«Bombe atomique»
Une ligne de haute tension a été endommagée dans cette attaque en déclenchant l'arrêt d'un des réacteurs de la centrale, la plus grande de l'Europe. «Il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives. Le danger d'incendie est élevé», selon Energoatom qui n'a pas fait état de victimes dans un premier temps. Selon Energoatom, les responsables de la société russe, Rosatom, «ont quitté précipitamment le site avant l'attaque».
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a pour sa part «condamné fermement les agissements des troupes d'occupation à la centrale de Zaporijjia» vendredi. «Les conséquences possibles d'une frappe sur un réacteur en fonctionnement sont équivalentes à l'utilisation d'une bombe atomique», écrit le ministère dans un communiqué en appelant la communauté internationale à prendre «des mesures immédiates pour forcer la Russie à quitter la centrale» et à la «transférer sous le contrôle de l'Ukraine dans l'intérêt de la sécurité du monde entier».
AFP