Après le recul de 0,2 % au premier trimestre 2022, le produit intérieur brut (PIB) français, porté par le commerce extérieur, a progressé de 0,5 % d'avril à juin.

"Le commerce extérieur contribue ce trimestre pour +0,4 point à la croissance du PIB, après +0,1 point au trimestre précédent", rapporte l'Insee dans son communiqué, précisant que "cette contribution importante est liée au dynamisme des exportations (+0,8 % après +1,6 % au premier trimestre 2022), concentré sur les services et couplé au recul des importations en volume (–0,6 % après +1,2 %)".

Selon l'Insee, les exportations ont été "tirées notamment par les services de transport (+ 6,3 %, après + 5,0 % au premier trimestre) et les dépenses des voyageurs étrangers en France (+ 8,6 %, après + 5,0 %)", alors que "les exportations de biens se replient (− 0,6 %, après + 1,4 %), notamment dans les matériels de transport et l’agroalimentaire".

L'institut note, par ailleurs, que les dépenses de consommation des ménages reculent pour un deuxième trimestre consécutif, "mais de manière plus modérée qu’au trimestre précédent (–0,2 % après –1,3 %)".

Ce recul de 0,2 % du moteur principal de l'économie française s'explique par la baisse des achats de biens (− 1,3 %), couplée à une progression des achats de services (+ 1,5 %).

Avec les chiffres provisoires publiés ce vendredi, l’Insee évalue à 2,5 % l’acquis de croissance de l’économie française pour l’année 2022, en conformité avec l'anticipation annuelle du gouvernement, et supérieure de 0,2 points aux prévisions de la Banque de France ou du Fonds monétaire international (FMI), soit + 2,3 %.

L’Insee note, par ailleurs, que l'inflation progresse à 6,1 % sur un an, selon ses premières estimations pour le mois de juillet, contre 5,8 % au mois précédent. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis juillet 1985, selon l’Institut de la statistique.

La publication des statistiques de la croissance française au deuxième trimestre 2022, intervient au lendemain de la parution des chiffres de la croissance aux États-Unis pour le même trimestre (− 0,9 % en rythme annualisé, après − 1,6 % au premier trimestre), qui décrivent une entrée en récession de l'économie américaine.

Les estimations de croissance de la zone euro et de plusieurs pays européens seront également rendus publics ce vendredi.

AA

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