«L'économie mondiale, encore sous le choc de la pandémie et de l'invasion russe de l'Ukraine, fait face à des perspectives de plus en plus sombres et incertaines», observe l'économiste en chef du Fonds monétaire international, Pierre-Olivier Gourinchas, dans une note de blog. «De nombreux risques» évoqués par le FMI dans ses dernières prévisions, en avril, «ont commencé à se concrétiser», alerte-t-il, et «le monde pourrait bientôt se trouver au bord d'une récession mondiale, deux ans seulement après la dernière».
Par conséquent, la croissance mondiale n'est désormais plus attendue qu'à 3,2% en 2022, soit 0,4 point de moins que ce qui était anticipé en avril. «Cela reflète le ralentissement de la croissance dans les trois plus grandes économies du monde - les États-Unis, la Chine et la zone euro - avec des conséquences importantes pour les perspectives mondiales», observe Pierre-Olivier Gourinchas.
La prévision de croissance des États-Unis pour cette année est abaissée de 1,4 point par rapport à avril, à 2,3%, en raison d'«une croissance plus faible en début d'année», et des conséquences de la forte inflation. La Chine a enregistré «un ralentissement pire que prévu», avec 3,3% de croissance prévue (-1,1 point) à cause des fermetures liées au Covid-19, et de «l'aggravation de la crise immobilière». La prévision de croissance pour la zone euro est abaissée de 0,2 point seulement, à 2,6%, plombée par l'Allemagne, la France et l'Espagne, en conséquence, entre autres, de la guerre en Ukraine.
AFP
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