C'est ce qui ressort d'une conférence de presse au Caire, après des entretiens avec son homologue égyptien Sameh Shoukry, selon ce qui a été rapporté par les médias égyptiens.
Lavrov est arrivé au Caire, samedi soir, en visite officielle, dans le cadre de sa tournée africaine de cinq jours, qui comprend également l'Éthiopie, l'Ouganda et la République du Congo (Brazzaville, NDLR).
"Il n'y a aucun moyen pour nous de reprendre les négociations avec l'Ukraine. Il n'y aura pas de négociations tant que Kiev n'aura pas confirmé que Londres, Washington ou les autres alliés n'interféreront pas", a-t-il déclaré.
Le 17 mai, l'Ukraine et la Russie ont officiellement annoncé la suspension des négociations, après 3 rounds directs dans les villes de Gomel et Brest en Biélorussie, et Istanbul.
Lavrov a révélé lors de la conférence de presse que son pays prévoyait de tenir un sommet afro-russe au milieu de l'année prochaine.
À son tour, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a indiqué que les entretiens avec son homologue russe ont porté sur la question palestinienne et la situation en Syrie, en Irak et en Libye.
Il a souligné qu'il existe "un consensus sur de nombreuses questions régionales et internationales", mettant l'accent sur l'importance de parvenir à un règlement diplomatique de la crise en Ukraine, et signalant que la crise "a des répercussions négatives sur la sécurité alimentaire mondiale".
La tournée de Lavrov en Afrique est la première du genre sur le continent depuis le déclenchement de la guerre Ukraine-Russie le 24 février.
Samedi, Lavrov est arrivé en Égypte, au lendemain de l'accueil par Istanbul, vendredi, de la cérémonie de signature du "Document sur l'initiative pour la sécurité de l'expédition de céréales et de denrées alimentaires depuis les ports ukrainiens", en présence du président turc Recep Tayyip Erdogan et le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
De nombreux pays dans le monde, dont l'Égypte, souffrent d'une crise céréalière en raison de l'impossibilité pour les cargos de quitter les ports ukrainiens à cause de la guerre qui a éclaté depuis le 24 février.
AA