Le projet européen, consulté par Reuters, propose un plan volontaire de réduction de la demande de gaz au cours des huit prochains mois, qui pourrait être rendu juridiquement contraignant en cas d'urgence.
Selon des responsables européens, l'objectif serait d'atteindre une réduction de 10 à 15% de la consommation de gaz.
La proposition, qui pourrait être modifiée avant sa publication, devra être approuvée par les pays de l'UE, qui sont largement responsables de leurs propres politiques énergétiques.
Si certains pays se sont montrés réticents, les responsables européens estiment qu'il est essentiel d'agir maintenant, plutôt que d'attendre jusqu'à ce que la Russie interrompe ses livraisons.
"Nous pensons qu'une interruption totale est probable, surtout si nous n'agissons pas et que nous nous rendons vulnérables", a déclaré l'un d'eux. "Si nous attendons, ce sera plus cher et nous danserons au rythme de la Russie", a-t-il ajouté.
Après une maintenance annuelle, les livraisons de gaz par le gazoduc russe Nord Stream 1 vers l'Allemagne devraient reprendre jeudi. Cependant, des sources ont déclaré à Reuters que les flux allaient probablement reprendre à un niveau inférieur à la capacité maximale.
Par ailleurs, une coupure totale du gaz russe, combinée à un hiver froid, pourrait réduire le PIB moyen de l'UE de 0,9 à 1,5% si les pays ne s'étaient pas préparés, indique le projet.
L'Europe s'empresse de remplir ses stocks de gaz avant l'hiver et de constituer une réserve d'approvisionnement au cas où Moscou restreindrait encore ses livraisons en représailles au soutien européen à l'Ukraine. (Reuters)