Depuis que le 15 juillet a été officiellement consacré Journée de la démocratie et de l'unité nationale, en octobre 2016, la nation célèbre chaque année cette journée, en organisant des événements dans tout le pays pour commémorer ceux qui ont perdu la vie en repoussant les putschistes et pour évoquer la bravoure de la nation.
L'organisation terroriste FETO et son chef Fetullah Gulen, établi aux États-Unis, ont orchestré le coup d'État déjoué, qui a fait 251 morts et 2 734 blessés.
Ankara accuse également le FETO d'être à l'origine d'une longue campagne visant à renverser l'État en infiltrant les institutions turques, notamment l'armée, la police et le pouvoir judiciaire.
La tentative du FETO de renverser le gouvernement a commencé vers 22 heures, heure locale (19h00 GMT), le 15 juillet 2016 et a été déjouée à 20 heures le lendemain.
Faisant front à la menace, le peuple turc a courageusement montré au monde qu'il ne tolérerait aucune tentative de contrecarrer sa volonté telle qu'exprimée à travers l'action de son gouvernement démocratiquement élu.
Désignation comme groupe terroriste
Le président turc Recep Tayyip Erdogan n'a cessé de mettre en garde les pays qui soutiennent ou accueillent des membres fugitifs du FETO contre le danger que cela représente, car "le FETO est un groupe terroriste sanguinaire qui dissimule son côté sombre sous des apparences trompeuses".
La communauté internationale a progressivement compris, au fil des ans, que le FETO n'est pas un mouvement social, mais un obscur groupe terroriste aux visées politiques et économiques malveillantes et insidieuses.
Après la tentative de coup d'État, le FETO a été déclaré organisation terroriste par divers pays et organisations internationales. L'Organisation de la conférence islamique l'a déclarée organisation terroriste en octobre 2016, lors de la 43e session du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’OCI.
La République turque de Chypre du Nord a en outre classé le FETO comme organisation terroriste, tout comme la Cour suprême du Pakistan, dans un arrêt rendu en décembre 2018.
Grâce aux efforts de la Türkiye lors du sommet des dirigeants de l'OTAN, tenu le mois dernier à Madrid, en Espagne, le FETO a été désigné pour la première fois dans les actes de l'alliance comme un groupe terroriste, a précisé le président turc.
La Türkiye continue de déployer des efforts pour mettre fin à l'infiltration du FETO à l'étranger.
Les cérémonies commémoratives de l'année dernière
À Ankara, la capitale du pays, le Musée de la démocratie du 15 juillet, qui témoigne des événements liés au coup d'État, a été officiellement inauguré en 2021, à l'occasion du cinquième anniversaire du coup d'État déjoué.
Pour marquer cet anniversaire, des responsables turcs ont assisté à plusieurs cérémonies et événements commémoratifs dans tout le pays, dans le cadre de la Journée de la démocratie et de l'unité nationale.
Une cérémonie a également été organisée au Parlement, qui faisait partie des cibles des putschistes.
Les missions diplomatiques de la Türkiye à l'étranger ont également marqué cette journée en organisant diverses manifestations.
La communauté turque aux États-Unis a pour sa part publié un encart publicitaire dans le Washington Post, pour demander l'extradition du chef de file du FETO, qui vit dans l'État américain de Pennsylvanie. La Türkiye fait pression depuis des années pour que celui-ci soit expulsé des États-Unis afin qu'il puisse être jugé.
La Direction de la communication de la présidence de Türkiye a également organisé des cérémonies devant les monuments du 15 juillet à Istanbul et à Ankara, pour rendre hommage au courage des 251 personnes tuées lors du coup d'État déjoué.
Symboles de la résistance turque
Omer Halisdemir, qui a neutralisé l'un des principaux auteurs du coup d'État avant de tomber en martyr, est devenu un symbole de la résistance turque au coup d'État déjoué.
Lorsque le général de brigade Semih Terzi, acquis au coup d'État, a tenté de prendre le contrôle du commandement des forces spéciales à Ankara, Halisdemir a ouvert le feu sur lui et l'a abattu. Mais Halisdemir est ensuite tombé sous les balles des soldats partisans du coup d'État et affiliés à FETO.
Âgé de 41 ans, Halisdemir était marié et avait deux enfants.
Le sergent Bulent Aydin a été baptisé "le premier martyr" de la nuit du 15 juillet, conformément aux registres officiels.
Aydin travaillait au département des opérations spéciales et, bien qu'il ait été en droit de prendre sa retraite cinq ans avant le jour fatidique, il a continué à travailler car "il était encore jeune", selon ses propres termes.
Résistant aux putschistes, il s'efforçait de tenir haut le drapeau turc devant le siège de l'état-major général lorsqu’il a été abattu.
Aydin, 47 ans, était également marié et avait deux enfants.
Burak Canturk fait partie des nombreux étudiants tués dans la nuit du 15 juillet.
Canturk, 23 ans, étudiait à l'université de Balikesir et subvenait à ses besoins en travaillant pendant l'été comme serveur dans un restaurant de Cengelkoy, à Istanbul.
Un putschiste l'a abattu cette nuit-là.
À l'intérieur du restaurant, les collègues de Canturk ont installé un espace pour exposer des photos commémoratives afin de perpétuer son souvenir.
Cennet Yigit, 22 ans, était l'une des plus jeunes victimes des putschistes.
Elle était inspecteur adjoint au département des opérations spéciales à Golbasi dans la capitale Ankara, lorsque les putschistes ont bombardé l'immeuble abritant son bureau.
Cennet Yigit n'était pas mariée lorsqu'elle a été tuée, mais avait programmé une cérémonie de fiançailles pour le mois suivant.
À sa mort, cela faisait tout juste dix mois qu'elle avait commencé à réaliser son rêve d'enfant, à savoir devenir officier de police.
AA
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