Le Conseil de sécurité de l'ONU prolonge le mécanisme d'aide à la Syrie

  12 Juillet 2022    Lu: 916
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Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, mardi, une résolution visant à prolonger l'aide humanitaire à la Syrie via le point de passage de Bab al-Hawa à la frontière turque, pour une période de six mois.

C'est ce qui ressort de la session extraordinaire d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU qui se tient actuellement, au siège des Nations Unies à New York.

Rappelons que le précédent mandat de l'ONU a expiré le 10 juillet, après que la Russie a opposé son veto à ce projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU.

Sur un total de 15 membres du Conseil, douze pays ont voté en faveur de la résolution conjointe préparée par l'Irlande et la Norvège, tandis que trois pays (les États-Unis, le Royaume-Uni et la France) se sont abstenus.

Le projet de résolution, examiné par l'Agence Anadolu, réclame la prolongation du mandat de l'ONU pour le mécanisme d'aide transfrontalière à la Syrie pour une période de six mois.

Le représentant permanent adjoint des États-Unis auprès des Nations unies, l'ambassadeur Richard Mills, a déclaré que la Russie "a pris en otage le Conseil de sécurité et exigé une prolongation de seulement six mois''.

Dans son discours après le vote sur la résolution, Mills a ajouté : ''la Russie ferme les yeux sur les besoins des Syriens, et ceci est brutal''.

Et le responsable onusien d'ajouter : "le point faible de cette décision, c'est qu'elle nécessite un travail supplémentaire de ce Conseil pour renouveler le mécanisme en janvier prochain et c'est une affaire très grave."

De son côté, l'ambassadeur Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France auprès des Nations unies, a déclaré aux membres du Conseil que son pays n'était "pas satisfait de cette fragile prolongation du mandat du mécanisme d'aide".

"La Russie a empêché la prolongation de ce mécanisme pendant une année entière, et la France exercera la plus grande vigilance lors du renouvellement du mandat en janvier prochain'', a-t-il lancé.

Par ailleurs, l'ambassadrice Barbara Woodward, représentante permanente du Royaume-Uni auprès de l'Organisation des Nations unies, a réaffirmé "le refus catégorique de son pays de participer aux projets de reconstruction en Syrie".

Woodward a déclaré aux membres du Conseil que le ''Royaume-Uni s'attend à ce que le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres soumette un rapport aux membres du Conseil avant l'expiration du mandat en janvier prochain en vue de prolonger à nouveau le mandat de l'ONU''.

Jeudi dernier, le Conseil de sécurité n'a pas réussi à adopter un projet de résolution conjoint irlando-norvégien qui appelait à prolonger le mandat de l'ONU après que la Russie a eu recours au veto.

La résolution du Conseil de sécurité requiert l'approbation d'au moins neuf de ses membres, à condition qu'aucun des cinq membres permanents, à savoir la Russie, la Chine, les États-Unis, la France ou le Royaume-Uni, ne s'y oppose.

Le projet de résolution conjoint irlando-norvégien stipule que le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres doit soumettre un rapport aux membres du Conseil expliquant les raisons de sa prolongation pour une nouvelle période de six mois, à condition qu'un autre projet de résolution soit préparé pour un vote au Conseil de sécurité.

Depuis 2011, la Syrie est le théâtre d'une guerre civile qui a commencé après que le régime de Bachar al-Assad a réagi violemment aux manifestations populaires qui ont secoué le pays le 15 mars de la même année, poussant des millions de personnes à chercher refuge dans les pays voisins.

AA


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