Ce texte inclut notamment une augmentation du Smic à 1500 euros, "un blocage des prix" des produits de première nécessité, un encadrement "renforcé" des loyers, ainsi qu'un "vrai dégel du point d’indice" des fonctionnaires. Il se présente comme une "alternative" au projet de loi sur le pouvoir d'achat, qui est proposé par le gouvernement et sera étudié, jeudi, en conseil des ministres.
Lors d'un point presse de la NUPES, la présidente du groupe La France Insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot a déclaré que le texte du gouvernement est "très, très loin d’être à la hauteur de ce qu’attendent les Français".
"Les familles ne savent plus comment elles vont pouvoir aller travailler, comment elles vont pouvoir se déplacer, lorsque le plein d'essence a dépassé la barre des 100 euros", a-t-elle expliqué.
Opposant la volonté du gouvernement de "défendre les profits" à celle de la Nupes de "défendre les Français", la cheffe de file Insoumise a ajouté que l'union de la gauche propose une taxation à 25 % sur les "superprofits" des grandes entreprises, notamment des fournisseurs d'énergie tels que Total et Engie. Elle a précisé que cette taxation est déjà pratiquée dans des pays voisins de l'Hexagone, tels que le Royaume-Uni et l'Italie.
Mathilde Panot a également souligné que "toutes les mesures" proposées par le gouvernement "sont inférieures à l'inflation de 7 %" prévue pour la fin de l'année 2022. Elle a notamment cité le "dégel du point d'indice à 3,5 %", l'augmentation des APL de 3,5 %, ainsi que la hausse des retraites et des prestations sociales de 4 %.
"Ne croyez pas que ça se passera comme pendant le mandat précédent", a prévenu la cheffe de file Insoumise, affirmant que l'Assemblée nationale n’est plus une chambre d’enregistrement qui "fait la photocopieuse" des textes de l'Exécutif. Panot a souligné que la Nupes exercera pleinement son pouvoir parlementaire.
Les 18 propositions de l'alliance de gauche pour le pouvoir d'achat seront soumises en tant qu'amendements au projet de loi du gouvernement, qui sera étudié en conseil des ministres ce jeudi et examiné à l'Assemblée nationale à partir du 18 juillet.
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