Ces déclarations constituent une réponse de la partie russe à l'invitation officielle de l'OTAN, survenue hier mercredi, à la Suède et à la Finlande pour rejoindre l'Alliance atlantique.
Le journal britannique The Guardian a rapporté les déclarations de Poutine, lors d'une conférence de presse, tenue au soir du mercredi, dans la capitale turkmène Achkabat, dans lesquelles il n'a pas exclu l'émergence de tensions dans les relations entre Moscou, Helsinki et Stockholm au sujet de leur adhésion à l'OTAN.
"Avec la Suède et la Finlande, nous n'avons pas les problèmes que nous avons avec l'Ukraine, et nous n'avons pas de différends territoriaux", a déclaré Poutine.
"Si la Finlande et la Suède souhaitent rejoindre l'OTAN, qu’elles y adhèrent. C'est leur affaire, elles peuvent adhérer où elles veulent", a-t-il ajouté.
Le président russe a cependant averti que "si des contingents militaires et des infrastructures y sont déployés, nous devrons répondre en conséquence et créer les mêmes menaces pour les territoires d'où proviennent des menaces pour nous".
La Russie a mis en garde la Finlande et la Suède à plusieurs reprises contre l'adhésion à l'OTAN, affirmant que cela entraînerait de "graves conséquences militaires et politiques" qui les obligeraient à "rétablir l'équilibre militaire" en renforçant leurs défenses dans la région de la mer Baltique, en déployant, notamment, des armes nucléaires.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a commenté, mercredi, l'invitation adressée par l'OTAN à la Finlande et à la Suède pour rejoindre l'alliance, en déclarant : "Nous condamnons le comportement irresponsable de l'OTAN, qui détruit la structure européenne, ou ce qu'il en reste".
"J'ai de grands doutes quant à savoir si la période à venir sera calme pour nos voisins du nord de l'Europe", a-t-il ajouté.
Le 32e Sommet de l'Alliance, qui se tient actuellement dans la capitale espagnole Madrid, du 28 au 30 juin, s'achève aujourd'hui, avec la participation des chefs d'État et de gouvernement, ainsi que des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de 41 des 44 pays qui composent l’Alliance atlantique.