Auparavant, la vaccination n'était proposée qu'aux personnes présentant une exposition connue à cette maladie. Mais il est désormais recommandé que ces vaccins soient aussi administrés «aux personnes récemment exposées à la variole du singe qui pourraient ne pas avoir été identifiées via les enquêtes et la recherche de cas contacts», a annoncé Rochelle Walensky, la directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence sanitaire du pays. Sont par exemple concernés les hommes impliqués dans des relations sexuelles avec d'autres hommes ayant récemment eu plusieurs partenaires sexuels dans un lieu où la présence de la variole du singe est connue, ou encore dans une zone où cette maladie se propage.
Quelque 4.700 cas ont été détectés depuis début mai au niveau mondial, dont 306 aux États-Unis, aucun n'ayant été mortel jusqu'à présent, a précisé Rochelle Walensky. Connue chez l'être humain depuis 1970, la variole du singe est considérée comme étant bien moins dangereuse et contagieuse que sa cousine, la variole, éradiquée en 1980. Elle est endémique dans plusieurs pays d'Afrique centrale et de l'Ouest.
Le gouvernement américain a jusqu'ici distribué plus de 10.000 doses de vaccin, et distribuait mardi 60.000 doses supplémentaires du vaccin Jynneos, a déclaré David Boucher, du ministère de la Santé. Le vaccin Jynneos s'administre en deux doses. Les autorités s'assurent de disposer de 240.000 doses supplémentaires dans les semaines à venir. Les collectivités locales peuvent également commander le vaccin de plus ancienne génération ACAM2000, dont les autorités disposent en plus grande quantité, mais qui n'est pas recommandé pour tous les publics en raison de ses effets secondaires.
Selon des observateurs, le nombre réel de cas de variole du singe aux États-Unis pourrait être bien plus élevé que le compte officiel.
AFP
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