"Mardi, à la demande du secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, un sommet quadripartite se tiendra à Madrid avec la participation du président turc Recep Tayyip Erdogan. Notre participation à ce sommet ne signifie pas que nous allons revenir sur notre position", a déclaré Ibrahim Kalin sur la chaîne d'information télévisée turque Haberturk.
Ibrahim Kalin a rappelé que les responsables turcs ont tenu jusqu'à présent deux réunions avec leurs homologues suédois et finlandais, pour discuter des demandes d'adhésion à l'OTAN de ces deux pays.
Le porte-parole de la présidence turque a déclaré que lui-même et le vice-ministre turc des Affaires étrangères, Sedat Onal, se rendront en visite officielle à Bruxelles, lundi, pour le troisième cycle de discussions, conformément à la décision prise lors d'un entretien téléphonique entre Erdogan et Stoltenberg.
Un quatrième cycle de discussions aura également lieu avant le sommet de Madrid, a ajouté Kalin.
Ibrahim Kalin a réitéré que la Türkiye attend de la Suède et de la Finlande qu'elles adoptent une position claire et sans équivoque contre les groupes terroristes PKK/PYD/YPG et les structures affiliées.
La capitale espagnole sera placée cette semaine sous le signe de l'alliance militaire, les dirigeants de l'OTAN devant se réunir à Madrid pour discuter de ce qui pourrait être son plus grand déploiement militaire depuis la fin de la guerre froide.
Le sommet de l'OTAN se déroulera de mardi à jeudi. Les discussions devraient porter sur la réponse de l'OTAN à la guerre en Ukraine et sur les demandes finlandaises et suédoises d'adhésion à l'alliance.
Le sommet de cette année devrait revêtir une importance historique, car l'alliance adoptera son nouveau concept stratégique, qui définira les objectifs et les plans de l'OTAN pour la prochaine décennie.
La Suède, ainsi que la Finlande, ont officiellement demandé à rejoindre l'OTAN le mois dernier, une décision motivée par la guerre de la Russie contre l'Ukraine, déclenchée le 24 février.
Mais la Türkiye, membre de longue date de l'alliance, a émis des objections à ces candidatures, reprochant aux pays concernés de tolérer, voire de soutenir les groupes terroristes.
Au cours de sa campagne de terreur de plus de 35 ans contre la Türkiye, le PKK - classé comme organisation terroriste par la Türkiye, les États-Unis et l'Union européenne - s'est rendu responsable de la mort de plus de 40 000 personnes.