«Les Himars sont arrivés en Ukraine. Merci à mon collègue et ami Lloyd Austin (son homologue américain) pour ces outils puissants», s'est réjoui Oleksiï Reznikov sur Twitter, accompagnant son message d'une photo de ce système de lance-roquettes mobile monté sur des blindés légers. «L'été sera chaud pour les occupants russes. Et le dernier pour certains d'entre eux», a-t-il menacé, sans préciser combien de Himars avaient été livrés par les Américains. Les États-Unis avaient annoncé début juin qu'ils allaient fournir à l'Ukraine des systèmes Himars -- pour High Mobility Artillery Rocket System -- d'une portée de 80 kilomètres.
Il ne s'agit donc pas de systèmes à très longue portée, de plusieurs centaines de kilomètres, comme en détient aussi l'armée américaine, mais ils restent des armes puissantes et de haute précision d'une portée supérieure à celles de l'armée russe. Joe Biden avait alors indiqué que ces systèmes de missile «permettraient de toucher plus précisément des objectifs clés sur le champ de bataille en Ukraine», avec l'assurance toutefois de Kiev qu'ils ne seraient pas utilisés pour «frapper le territoire russe».
Depuis le début du conflit, le président américain s'est montré soucieux d'afficher une retenue dans la fourniture d'armes à l'Ukraine, pour ne pas fournir d'arguments permettant d'accuser les États-Unis d'être cobelligérants. Kiev, qui a déjà reçu des obusiers américains, réclame des «armes puissantes» et «lourdes» pour repousser l'offensive russe dans le Donbass (est). Mardi, Oleksiï Reznikov avait annoncé l'arrivée de canons automoteurs allemands Panzerhaubitze 2000 dans son arsenal, après l'arrivée ces dernières semaines de 12 Caesar français, en attendant six autres promis par Emmanuel Macron lors de sa visite dans la capitale ukrainienne le 16 juin.
AFP
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