Burhanettin Kansizoglu, le directeur du club de la jeunesse et des sports de l'école Imam Hatip d'Izmir, a déclaré à l'Agence Anadolu que 20 étudiants, en majorité des filles, ont été battus par les sympathisants du PKK dans la ville de Strasbourg.
Il a expliqué que les étudiants, dans le cadre d'un voyage d'études, ont quitté la Türkiye pour visiter la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) et le Parlement européen, ajoutant qu'un groupe de sympathisants du PKK a déclenché des provocations à leur encontre devant le siège du Conseil de l'Europe.
Ce groupe, a-t-il fait savoir, a porté atteinte aux valeurs nationales et morales turques en scandant des slogans devant les étudiants.
"Certaines des étudiantes ont été directement agressées, l'une d'entre elles a failli être étranglée par ses agresseurs, ce qui lui a laissé de graves contusions au cou, une autre a reçu des coups de poing et s'en est tirée avec le coup enflé", a-t-il dit.
La tension est rapidement montée d'un cran lorsque d'autres sympathisants du PKK ont rejoint la scène, a-t-il déclaré, ajoutant que les étudiants turcs ont réagi en état de légitime défense et ont sauvé la camarade de classe attaquée.
"Ce qui nous a profondément attristés, c'est que la police française est restée là, comme de simples spectateurs, au lieu d'agir. Si un tel incident s'était produit en Türkiye, la police serait intervenue immédiatement", a souligné Burhanettin Kansizoglu. Il s'est cependant réjoui de l'intervention d'un policier français doté de "bon sens".
Des sympathisants du PKK ouvrent un stand devant le bâtiment du Conseil de l'Europe à Strasbourg entre 08h00 et 17h00 depuis 2012.
"Les administrateurs qui autorisent les membres de cette organisation terroriste à être présents ici devraient reconsidérer leurs politiques. Ils ne devraient pas céder ce bel environnement, c'est-à-dire cet environnement pacifique, ce pays, cette ville, à de tels membres d'organisations terroristes, parce que demain, leurs enfants pourraient aussi vivre ce que nous avons vécu", a-t-il poursuivi.
Il a révélé que certains sympathisants du groupe PKK ont filmé les étudiants et les ont menacés de les retrouver plus tard.
Des images obtenues par l'Agence Anadolu montrent un groupe de personnes debout près d'un stand avec des photos des chefs du PKK et des bannières scandant des slogans contre la Türkiye. Les images montrent que seuls deux officiers de police sont intervenus alors que les sympathisants du PKK s'attaquaient aux étudiants.
Le PKK figure sur la liste des organisations terroristes de la Türkiye, de l'Union européenne et des États-Unis, et est responsable de la mort de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons. Le YPG, également présent en Europe et ouvertement sanctionnés par plusieurs gouvernements, la branche syrienne du PKK.
AA