Il s'agit d'une première depuis les années 1980, date à laquelle est apparu pour la première fois Coca-Cola sur le territoire russe, à l'occasion des Jeux olympiques de Moscou. C'est en 1986 que le groupe a implanté sa première usine de production. Même durant la guerre froide, Coca-Cola continuait de produire et de vendre ses références sur le territoire de l'ex-Union Soviétique. Aujourd'hui, l'entreprise détient dix sites de production en Russie, qui embouteillent des boissons non alcoolisées et des jus de fruits. Au total, la firme emploie 7 000 personnes, essentiellement des jeunes Russes de moins de trente ans, représentant 44% des employés.
Avant la guerre en Ukraine, Coca-Cola HBC avait des résultats au beau fixe, avec des ventes en hausse de 18% en 2021, pour 2,1 milliards de litres vendus. Le bénéfice net avait lui aussi augmenté de 31,9% en 2021, à 547,2 millions d'euros.
Afin de combler l'absence de Coca-Cola, certaines entreprises russes ont développé des alternatives. Par exemple, le 16 mai, la marque Ochakovo a dévoilé une nouvelle gamme de boissons, aux «saveurs classiques de vos boissons gazeuses préférées».
Parmi les références se trouvent le CoolCola, «une boisson expressive et rafraîchissante au goût culte», le Fancy ou encore le Street, qui ressemblent fortement à leurs modèles américains. D'autres fabricants russes ont été encore plus rapides, comme Slavda qui a lancé le Grink Cola dès le mois d'avril qui revendique «le même goût» que l'original.
AFP