Concrètement, les parents (ou tuteurs) pourront faire une demande de supervision du compte de leur enfant, celui-ci sera cependant libre d'accepter ou refuser. Une fois le droit de surveillance accordé, le superviseur est libre de fixer des limites quotidiennes de temps d'utilisation. Il peut également interdire l'utilisation du réseau social sur certaines plages horaires, par exemple, la nuit ou pendant les cours. Le contrôle parental permet aussi de connaître les personnes suivies par l'adolescent et de savoir qui est abonné à son compte.
Le parent recevra également une notification si son enfant signale un compte, il connaîtra par ailleurs le motif de l'alerte.
Le réseau social a tout de même placé des limites à son outil. Le contrôle parental ne permet pas de regarder les contenus likés ou commentés, ni de lire les messages privés. De plus, un mois avant les 18 ans de l'utilisateur, parent et enfant recevront une notification avertissant de la fin imminente de la fonctionnalité.
Ces outils déployés en France d'ici quelques semaines étaient d’ores et déjà disponibles aux États-Unis. Pour la filiale du groupe Meta, la question de la protection des adolescents est aujourd'hui très politique. En octobre dernier, la lanceuse d'alerte et ex-employée du groupe Frances Haugen a violemment critiqué le laxisme du groupe sur cet aspect.
Document à l'appui, elle a révélé que le groupe Meta sait qu'Instagram est «toxique pour les adolescentes», mais ne fait rien pour résoudre le problème. La direction du groupe «choisit le profit plutôt que la sûreté» de ses utilisateurs, selon la lanceuse d'alerte.
AFP
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