C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public, jeudi, par le ministère russe des Affaires étrangères, qui a été relayé par plusieurs médias canadiens.
Cette mesure d’interdiction cible, en plus du Premier ministre Trudeau, les ministres de la Défense, Anita Anand, des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et de la Justice, David Lametti.
La liste d’interdiction comprend d’autres hauts responsables canadiens, dont des ministres, des sénateurs, des Premiers ministres provinciaux ainsi que d’anciens parlementaires.
Le ministère russe a tenu à préciser que Moscou tenait à « maintenir des relations respectueuses et de bon voisinage avec le Canada », soulignant que les sanctions ont été prises « sans le vouloir » mais « exclusivement en réponse aux actions hostiles des dirigeants canadiens ».
« La Russie souhaite entretenir des relations de respect mutuel et de bon voisinage avec le peuple canadien, et appelle les autorités canadiennes à abandonner la voie russophobe », poursuit le communiqué.
Cette attitude russophobe prive le Canada, estime Moscou, de « son indépendance en matière de politique étrangère et ne répond pas à ses intérêts nationaux ».
Il convient de noter que Ottawa avait annoncé, la veille, une nouvelle série de sanctions à l’encontre de Moscou, visant 203 personnes accusées de « complicité » dans la tentative d’annexion par la Russie des territoires séparatistes ukrainiens de Donetsk et Luhansk.
Le Canada fait partie des pays ayant infligé le plus grand nombre de sanctions à l’encontre de Moscou, depuis le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, le 24 février dernier. Il s’agit de sanctions d’ordre politique, militaire et financier, conjuguées à une aide multiforme apportée à l’Ukraine. (AA)