La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité, a droit de veto sur toute décision. Selon des diplomates, la Chine, également membre permanent, ou le Venezuela sont aussi très réticents à sanctionner l`Iran.
Les Etats-Unis avaient demandé à ce que le Conseil tienne des consultations à huis clos pour discuter des "dangereux tirs" de missiles balistiques par l`Iran, qui contreviennent selon Washington et ses alliés à la résolution 2231.
Aux termes de cette résolution, l`Iran est toujours tenu de s`abstenir de lancer des missiles balistiques pouvant être équipés d`ogives nucléaires, même si les sanctions internationales imposées à Téhéran ont été levées en vertu de l`accord nucléaire conclu en juillet dernier avec les grandes puissances et entré en vigueur au début de l`année.
L`Iran a toujours nié chercher à se doter de l`arme nucléaire et affirme que ses missiles ne sont pas conçus pour emporter une bombe atomique.
Le régime chiite a indiqué avoir procédé la semaine dernière à une série de tests de missiles balistiques. Un responsable militaire iranien a affirmé que ces missiles pouvaient frapper Israël.
Juste avant la réunion du Conseil, l`ambassadeur israélien à l`ONU Danny Danon a appelé les 15 pays membres à "appliquer des mesures punitives claires" contre Téhéran afin de lui envoyer "un message sans ambiguïté".
"Si le Conseil de sécurité n`agit pas (...) nous donnerons à l`Iran un feu vert pour continuer ses essais de missiles", a-t-il ajouté.
Tout en estimant que Téhéran manifestait "un mépris flagrant pour la résolution 2231", l`ambassadeur britannique à l`ONU Matthew Rycroft a dit ne s`attendre à aucune prise de position du Conseil dans l`immédiat.
"Nous allons avoir une discussion sur une série d`options disponibles", a-t-il expliqué sans autres précisions. "C`est une première étape importante".
Dans un communiqué publié vendredi, l`ambassadrice américaine Samantha Power avait souligné "la nécessité de travailler avec nos partenaires dans le monde pour freiner et affaiblir le programme balistique de l`Iran". Washington "envisage aussi une réponse nationale appropriée", avait-elle ajouté.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a pour sa part agité dimanche la menace de sanctions européennes contre l`Iran, à l`issue d`une réunion à Paris avec ses homologues américain, britannique, allemand, italien et de l`Union européenne.
Jeudi le secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon avait appelé l`Iran à "agir avec modération (...) et à ne pas faire monter la tension par des actions précipitées".
Mais M. Ban ne s`était pas prononcé clairement sur le fait de savoir si ces essais étaient ou non conformes aux résolutions de l`ONU, soulignant que cela était "du ressort du Conseil de sécurité".
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