"Je ne suis pas sûr que ce soit le choix de Marine Le Pen au moment où nous nous parlons de redevenir présidente d'un parti politique qu'elle a mené à un niveau jamais atteint" à la présidentielle, a souligné M. Chenu sur BFMTV, alors que la candidate du RN à la présidentielle avait laissé la présidence du parti à Jordan Bardella à l'automne pour mener sa campagne.
"Elle a rassemblé des millions de Français bien au-delà d'une étiquette politique" et "elle est reconnue comme étant une immense femme politique", ce "qui fait qu'elle ne va pas se renfermer sur un parti politique quand bien même ce serait le Rassemblement national", a-t-il ajouté.
Sébastien Chenu a dit "souhait(er) qu'elle puisse reprendre son mandat de députée du Pas-de-Calais à Hénin-Beaumont", car "elle est très attendue dans cette circonscription".
Marine Le Pen a dès dimanche soir appelé à se lancer dans la bataille des élections législatives des 12 et 19 juin.
Interrogé sur "l'union des droites" que souhaite former autour de sa personne Eric Zemmour, le candidat Reconquête! au premier tour, le porte-parole du RN a répété que le parti travaille, lui, à "une grande union patriote qui dépasse la gauche et la droite", au moment où celles-ci "sont bel et bien enterrées".
C'est le bureau exécutif du RN qui décidera d'éventuelles alliances avec Reconquête! pour les législatives, et "nous n'excluons pas de soutenir des candidats qui ne sont pas du RN ici ou là", mais "on ne va pas se lancer dans des alliances sur des théories qui ne sont pas les nôtres", et "aujourd'hui ce n'est pas de la tambouille politique qu'attendent les Français", a insisté M. Chenu.
Et de critiquer le leader de Reconquête!, qui a recueilli 7% des voix au premier tour: "quand il dispense aujourd'hui ses conseils, ses réflexions désobligeantes, il devrait se rappeler que la politique, c'est l'école de l'humilité".
Sébastien Chenu a par ailleurs estimé que "personne ne croit à l'idée d'un Jean-Luc Mélenchon (le leader de LFI arrivé troisième au premier tour) Premier ministre", même s'"il a le droit d'imaginer qu'il est le centre de la vie politique", a-t-il ironisé.
AFP
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