"Mariopol a été libérée par les forces armées russes en coopération avec les forces de la milice de la République populaire de Donetsk", a déclaré Choïgou lors d'une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, à Moscou.
Choïgou considère Marioupol comme "la capitale du bataillon nationaliste Azov", qui réunit des nationalistes fanatiques qui combattent dans les rangs de l'armée ukrainienne.
Le ministre russe a qualifié Marioupol de "région fortifiée et équipée d'un grand arsenal d'armes lourdes et d'équipements militaires".
Le ministre russe de la Défense a affirmé que les forces ukrainiennes avaient utilisé les civils comme boucliers humains, soulignant que "la partie russe a pris toutes les mesures pour préserver la vie des civils".
Choïgou a suggéré de lancer l'assaut contre le complexe industriel d'Azovstal, le dernier bastion des forces ukrainiennes, mais le président Poutine a exigé que les forces russes s’abstiennent de lancer l'assaut et leur a ordonné de bien traiter les forces ukrainiennes qui se seront rendues.
Des milliers de personnes ont été piégées à Marioupol, ces derniers jours, qui vit une pénurie de nourriture et d'eau.
Les groupes de défense des droits humains n'ayant pas pu se rendre dans la ville, une équipe de l'ONU a signalé qu'elle disposait de preuves de plus en plus concrètes de l’existence de fosses communes à Marioupol, selon la correspondante de l'Agence Anadolu.
Matilda Bogner, cheffe de la mission de surveillance du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU en Ukraine, a déclaré le mois dernier : “nous recevons de plus en plus d'informations sur la présence de fosses communes" à Marioupol, notant que certaines preuves provenaient d'images satellites.
Le 24 février dernier, la Russie a entamé une guerre en Ukraine, qui a suscité de vives réactions internationales et l'imposition de sanctions économiques et financières "sévères" contre Moscou. Pour mettre fin à la guerre, la Russie exige que l'Ukraine renonce à toute velléité de rejoindre des entités militaires et maintienne une totale neutralité, ce que Kiev considère comme une "ingérence dans sa souveraineté". (AA)