Pour elle, Mark Van Nierop, aujourd`hui âgé de 51 ans, a réalisé "des soins inutiles et douloureux destinés à obtenir des remboursements" de l`assurance maladie.
Sur la centaine de victimes, la procureur a retenu des mutilations envers 53 plaignants et demandé la requalification pour 26 autres, notamment en "violences avec préméditation".
Quant à la personnalité du Néerlandais de 51 ans, la magistrate a décrit "un homme qui n`assume rien", préférant "fuir" quand il doit répondre de ses actes.
Recruté par un chasseur de tête, M. Van Nierop s`était installé en 2008 à Château-Chinon, une zone rurale du centre-est de la France, où les professionnels de santé se font de plus en plus rares.
L`homme menait grand train, entreprenant des travaux d`importance dans sa maison et séjournant régulièrement dans des hôtels de luxe.
Des irrégularités de facturation avaient alerté la Sécurité sociale, ainsi que certains patients, tandis que les plaintes commençaient à s`accumuler Au total, 120 victimes seront recensées.
Fin 2013, alors inculpé et placé sous contrôle judiciaire, l`homme avait fui au Canada. Interpellé en septembre 2014, il avait été extradé vers les Pays-Bas puis remis à la justice française. Il encourt dix ans de prison et 150.000 euros d`amende.
Tout au long de son procès, le Néerlandais s`est muré dans le silence. Au deuxième jour des débats, il avait juste reconnu être "responsable", avant de lâcher : "J`étais dans une situation psychique où les gens autour de moi ne m`intéressaient pas".
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