Le Liban et l`Irak, où la communauté chiite a un poids politique prépondérant, ont émis «des réserves» et l`Algérie a fait des «remarques», sur la décision de la Ligue arabe, avait fait remarquer le diplomate bahreïni Wahid Moubarak Sayar. Le royaume de Bahreïn est dirigé une dynastie sunnite qui, depuis 2011, fait face à un mouvement de contestation animé par des chiites qui sont majoritaires dans le pays. A plusieurs reprises, les autorités ont dénoncé le soutien que l`Iran fournit au Hezbollah.
Début mars, les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) - Arabie saoudite, Qatar, Bahreïn, Koweït, Emirats arabes unis, Oman -, toutes membres de la Ligue arabe, avaient pris la décision de classer le Hezbollah, qu`elles accusent de servir de tête de pont à l`Iran, parmi les organisations terroristes. Réunis ensuite à Tunis, les ministres arabes de l`Intérieur avaient, à l`exception du ministre libanais, apporté leur soutien au CCG, condamnant «les pratiques et les actes dangereux du Hezbollah terroriste».
L`annonce de l`expulsion des ces familles libanaises de Bahreïn intervient au lendemain d`une mise en garde du ministère saoudien de l`Intérieur contre toute relation avec le Hezbollah, adressée tant aux Saoudiens qu`aux résidents étrangers. Dans un communiqué, le ministère a averti les Saoudiens qu`ils risquaient de s`exposer, en cas de liens avérés avec le Hezbollah, à de «lourdes sanctions, y compris celles prévues par les lois antiterroristes». Les résidents étrangers s`exposent pour leur part à des mesures d`expulsion, selon le ministère.
Les décisions contre le Hezbollah s`inscrivent dans un contexte d`escalade des tensions entre l`Iran chiite et l`Arabie saoudite, chef de file des monarchies sunnites du Golfe, qui sont engagés dans des luttes d`influence par procuration, notamment dans le cadre de conflits régionaux comme en Syrie et au Yémen.
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