C’est ce qui ressort des déclarations à la presse de Stoltenberg, avant le début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance atlantique dans la capitale belge, Bruxelles.
Il a expliqué qu'ils discuteront aujourd'hui des attaques perpétrées contre des civils dans la ville ukrainienne de Boutcha, affirmant : « Ce qui se passe montre la nature de la guerre menée par le président russe Vladimir Poutine (…) Cibler des civils est un crime de guerre ».
Stoltenberg a indiqué que les États membres de l’Otan, suivaient de très près l’évolution de la situation en Ukraine, et souligné que les mesures nécessaires seront prises pour sanctionner ceux qui prennent les civils pour cible.
Il a souligné que les forces russes se sont repliées vers le nord de l'Ukraine pour se repositionner, avant de se redéployer vers l’est. « Il faut s’attendre à une attaque terrestre massive des forces russes », a précisé le chef de l’Alliance atlantique.
Selon Stoltenberg, Poutine n'a pas renoncé à sa volonté de s'emparer de toute l’Ukraine. « La guerre peut durer longtemps, plusieurs mois, voire des années. C'est la raison pour laquelle nous devons également être préparés sur le long terme, à la fois en ce qui concerne le soutien à l'Ukraine, le maintien des sanctions et le renforcement de nos défenses », a estimé le haut responsable de l’Otan.
Et Jens Stoltenberg d’expliquer que « L'Ukraine a un besoin urgent de soutien militaire et il est important que les alliés de l'Otan acceptent de continuer à soutenir l'Ukraine avec des équipements militaires plus lourds et des systèmes d'armes légers ».
Le 24 février dernier, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué une colère et de multiples réactions à l’échelle internationale, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l'endroit de Moscou.
La Russie pose comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de « neutralité totale », ce que Kiev considère comme étant une « ingérence dans sa souveraineté ».
AA