La Tour de la Vierge

  14 Mars 2016    Lu: 2405
La Tour de la Vierge
La Tour de la Vierge est une construction en forme de forteresse près de la côte maritime de la « Vieille ville ».
C’est un des composants importants de la « façade » maritime de Bakou. La Tour est construite sur une falaise, couverte de pierre de taille et protégé par un rempart avec une structure de saillies semi-circulaires, s’élevant du pied presque jusqu’au sommet.

Histoire

La nomination du monument «Giz Galasi » assez fréquente dans les régions turcophones, vient probablement du fait que la tour n’a jamais été envahie par l’ennemi.

La date de la construction de la Tour de la Vierge est inconnue. Une dalle de pierre avec deux rangées d’inscription coufique est montée dans la partie supérieure, à droite de l’entrée. L’inscription dit : « qubbe » (coupole, voute) Massud ibn Davud ». Pendant longtemps, conformément à cette écriture, on attribuait la tour au XIIe siècle. Mais cette dalle est apparue sur la tour plus tard, car elle était insérée dans la maçonnerie, et non pas au-dessus de l’entrée principale, quelque part sur ​​le côté, à la hauteur de 14 m de la terre. C’était plutôt la pierre tombale avec laquelle on a fermé l’ouverture de la fenêtre où bien le nom du maître, qui a réparé la construction. On peut remarquer lors de la révision, qu’il y avait une fenêtre ou une niche. Après la pose de la dalle dans la partie supérieure de la niche une pierre a été insérée au hasard, les espaces libres remplies de mortier, qui n’a pas été utilisé à la construction. L’existence de la fenêtre là, où se place la dalle, est indirectement confirmée par sa disposition : la niche était au niveau de la fenêtre principale de la tour, du côté opposé.

La tour était construite en deux étapes. La première se rapporte à l’ère préislamique.
En XVIII-XIX, la Tour de la Vierge était utilisée comme un phare. Le phare a commencé à éclairer à partir du 13 juin 1858, mais avant, on y hissait le drapeau de la forteresse. Plus tard, avec la croissance de la ville, les feux du phare de la tour ont commencé à fusionner avec ceux de la ville et en 1907 le phare a été transféré sur l’île de Narguin.

La Tour de la Vierge a été restaurée plusieurs fois. Pendant les réparations menées au milieu du XIXe siècle par la structure militaire russe, les parties dentelées de la tour, servant de défense étaient disparues. La dernière fois, elle a été restaurée dans les années 1960. En 1964, la Tour de la Vierge est devenue musée, et en 2000, elle a été inclue dans la liste des sites de l’Héritage Universelle de l’UNESCO.

Description de la Tour


Au XIIe siècle, la Tour de la Vierge est entrée dans le système de défense de Bakou et est devenue la principale citadelle de la forteresse de Bakou, l’une des plus puissantes forteresses des Chirvanchakhs. Pourtant, toutes les études ultérieures de la Tour de la Vierge ont réfuté les hypothèses sur la destination défensive de la tour. Ni sa forme, ni son aménagement intérieur, ni son emplacement n’assuraient pas des buts défensifs, elle était tout simplement inapproprié pour cela. La disposition des fenêtres en sont de bons exemples. Quelques-unes sont dans la tour, et ne sont pas faites aux étages, mais le long de l’escalier et sont dirigées en haut.

Outre cela, sa surface est trop petite pour y installer des armes. Et il n’y pas de liaison permanente entre le premier étage et tous les autres. C’est-à-dire, il y avait un escalier provisoire qui menait du premier étage en haut. Et si on l’enlevait, les défenseurs de la tour seraient restés isolés aux étages supérieurs. Cela confirme la première idée sur la destination religieuse de la Tour de la Vierge.

L’intérieur de la Tour est divisé en 8 niveaux par les coupoles plates en pierre, liés par les escaliers en colimaçon et éclairés au moyen des petites fenêtres étroites en forme de fente. Un puits profond assurait en eau les habitants de la tour, dont le nombre pouvait atteindre 200 personnes. Par ses dimensions (30 m de haut) et sa puissance (5m à la base et 4 m en haut) la Tour de la Vierge dépasse considérablement les tours de l’Abchéron. Il n’existe pas d’analogues de sa saillie mystérieuse, qui n’était ni contre-force, ni cachette, ni « éperon », reflétant les noyaux en pierre. La surface du corps est nervurée, formée des rangées de la maçonnerie en saillies et en retraits. Les descriptions de la Tour de la Vierge, datant du début du XXe siècle et plus récentes ne mentionnent pas les niveaux (palier).

Légendes


Il y a de nombreuses légendes sur l’apparition de la Tour de la Vierge. La plupart est liée à la signification du mot « Vierge ». L’une d’elle dit, que le chah s’est épris de sa fille et a décidé de l’épouser. Voulant se débarrasser de ce destin et dissuader le père, la jeune fille a lui demandé de construire la tour et attendre la fin de la construction. Vers la fin des travaux le chah n’a pas changé sa décision. Alors la jeune fille est montée à la tour et s’est jeté à la mer. La pierre, sur laquelle la jeune fille s’est brisée, était appelée « Pierre de la Vierge ». Les jeunes filles qui étaient fiancées, apportaient des fleurs vers cette pierre. Il y a une autre version de cette légende : après que la jeune fille s’est jeté à la mer, son amoureux l’a vengée, ayant tué le chah. Bientôt, il a su, que les sirènes l’avaient sauvée. Peu après les amoureux ont pu se retrouver et se sont mariés. Les spécialistes notent, que le désir du père d’épouser sa fille témoigne que la légende est préislamique. La légende dit aussi, que la mer Caspienne était au pied de la Tour de la Vierge.

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Selon la légende, le Saint Bartolomé, l’un des douze apôtres du Jésus Christ a été exécuté près de la Tour de la Vierge. Sur le territoire de Bakou, Bartolomé est apparu au premier siècle, prêchant le christianisme parmi les tribus païennes. Mais la doctrine de Bartolomé a été rejetée et il a été exécuté à côté de la Tour de la Vierge. Lors des fouilles, on a révélé les restes du temple ancien, identifié avec la basilique, construite sur le lieu du décès de l’apôtre.

La Tour de la Vierge et la culture


En 1923, le dramaturge renommé Djafar Djabbarli a écrit le poème « Tour de la Vierge ». L’année suivante, le premier film soviétique, fait d’après cette légende et tourné en Azerbaïdjan, est sorti sur les grands écrans. Le premier ballet azerbaïdjanais, créé par Afrassiab Badalbeyli en 1940 est consacré à la Tour de la Vierge.



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