Le lundi 4 avril est la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte antimines.
En 2022, la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte antimines se déroulera sous le thème : « Des terres sûres, des pas sûrs, des maisons sûres ». Cette campagne, menée par le Service de la lutte antimines des Nations Unies (UNMAS), met en lumière les efforts et les résultats importants de la communauté de lutte contre les mines, à commencer par ceux de la Campagne internationale d’interdiction des mines terrestres (fondée en 1992 et lauréate du prix Nobel de la paix en 1997), des États Membres depuis l’entrée en vigueur de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction (dite Convention d’Ottawa) en 1999, et le travail qu’il reste à accomplir.
« Des terres sûres » est le nom général de la campagne mondiale qui vise à transformer « les champs de mines en terrain de jeux ». Cette campagne a été lancée par le Secrétaire général en 2019 pour débarrasser la terre des mines et autres engins explosifs afin de faciliter le développement.
« Des pas sûrs » est un double symbole : il fait référence aux pas incertains de ceux qui ne savent pas si leur chemin ne les mènera pas sur un engin explosif qui pourrait les blesser ou les tuer à tout moment, et il décrit les procédures utilisées par les démineurs quand ils approchent des zones contaminées qu’ils doivent déminer.
« Des maisons sûres » fait référence à la sécurité des individus et des communautés dans des situations post-conflictuelles qui ne peuvent se sentir chez eux et en paix que dans un climat de sécurité, exempt de tout danger posé par les mines terrestres.
Ensemble dans la lutte contre les mines
Le 8 décembre 2005, l'Assemblée générale a proclamé le 4 avril Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte antimines (A/RES/60/97).
La Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte antimines est l'occasion d'attirer l'attention sur les besoins des victimes des mines et des restes explosifs de guerre. Les États Membres, la société civile et l'ONU doivent s'employer à créer les conditions législatives, sociales et économiques permettant aux rescapés de jouir de leurs droits et de jouer un rôle productif au sein de la société.
Les États Membres sont également encouragés à ratifier tous les instruments relatifs au désarmement, au droit humanitaire et aux droits de l'homme qui concernent les mines antipersonnel, les restes explosifs de guerre et les personnes ayant survécu aux effets dévastateurs de ces engins.
Depuis plus de 20 ans, le Service de lutte antimines de l'ONU (UNMAS) concentre son action sur les besoins des populations touchées, avec une attention particulière sur les menaces posées par les engins explosifs pour les civils, les soldats de la paix et les travailleurs humanitaires.
L'UNMAS se mobilise pour sauver des vies, ainsi que pour faciliter le déploiement des missions de l'ONU et l'acheminement de l'aide humanitaire.
La lutte antimines
La lutte antimines concerne non seulement les mines terrestres mais aussi les munitions non explosées, qui constituent une menace plus grande encore dans de nombreux pays. Bombes, obus de mortier, grenades, missiles ou autres engins non explosés lors de l'impact demeurent instables et peuvent détonner à tout moment. Les bombes à sous-munitions comptent parmi les principales sources de munitions non explosées.
La lutte antimines ne consiste pas uniquement à éliminer les mines terrestres sur le terrain. Elle comprend aussi des mesures allant de la prévention contre le danger dans un environnement miné jusqu'à la promotion d'un monde sans mine.
L'ONU continue de plaider pour l'universalisation des cadres juridiques en place et d'encourager les États Membres à étendre ces régimes et à élaborer de nouveaux instruments internationaux pour protéger les civils contre les fléaux que représentent les mines terrestres et les restes explosifs de guerre, comme elle l'a fait en 2008 en appuyant la Convention sur les armes à sous-munitions, entrée en vigueur le 1er août 2010. Elle mène ce travail en collaboration avec les États intéressés, la société civile, des organisations de lutte antimines et des organisations internationales.
Depuis son ouverture à la signature en 1997, 164 pays ont ratifié ou adhéré à la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, communément appelée Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel.
Outre les mines antipersonnel, des défis subsistent pour tous les autres restes explosifs de guerre. Le 12 novembre 2006, le Secrétaire général s'est félicité de l'entrée en vigueur du Protocole V relatif aux restes explosifs de guerre à la Convention sur certaines armes classiques et a réitéré son appel à son universalisation et à sa mise en œuvre. (un.org)