Le représentant permanent de la France à l'ONU, Nicolas de Rivière, a rappelé à cette occasion que "l'agression de la Russie contre l'Ukraine accroît le risque de famine à travers le monde. Les populations des pays en voie de développement sont les premières touchées".
Il a annoncé le lancement par la France de l’initiative "Farm" (Form food and agriculture resilience mission), qui aura pour mission d’apaiser les tensions sur les marchés agricoles, d’assurer la libre circulation des denrées, mais également de donner un accès aux produits agricoles pour les pays dont les demandes sont les plus urgentes et d'assurer la production agroalimentaire en Afrique afin de pallier à cette crise alimentaire, notamment dans les pays où la famine est déjà très présente.
"La Russie essaiera certainement de nous faire croire que ce sont les sanctions adoptées à son encontre qui déséquilibrent la sécurité alimentaire mondiale", affirme le diplomate français, tandis que l’ambassadeur russe Vassily Nebenzia affirme que la crise n’est pas provoquée par la Russie mais par les sanctions de l’occident contre elle.
« Tous les acteurs privés et publics sont appelés à participer à cette initiative », souligne Nicolas de Rivière, en faveur de l'Ukraine, considérée comme un exportateur mondial majeur de céréales, afin d’éviter une crise aux conséquences irrémédiables.
L'adjointe du secrétaire général de l'ONU pour les Affaires humanitaires Joyce Msuya, a pour sa part affirmé que le conflit en Ukraine "menace de faire encore empirer les choses pour les plus grandes crises humanitaires de la planète, comme en Afghanistan, au Yémen et dans la Corne de l'Afrique".
Pour rappel, la Russie avait lancé le 24 février dernier une offensive militaire contre l'Ukraine, sur fond d'ambitions d'élargissement vers l'est de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan).
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