Le conglomérat industriel japonais Toshiba va poursuivre trois de ses ex-patrons, selon la presse japonaise, suite à la mise en lumière de malversations comptables qui avait anéanti en juillet la confiance dans le groupe. La nouvelle direction de Toshiba, poussée par des actionnaires, devrait porter plainte et demander des dommages et intérêts à une dizaine de responsables au total écrit le quotidien économique Nikkei dimanche et lundi 26 octobre.
Les trois PDG, Atsutoshi Nishida, Norio Sasaki et Hisao Tanaka, ont été accusés d’avoir poussé leurs subordonnés à masquer des pertes et gonfler des profits entre avril 2008 et mars 2014. Au total, le résultat net sur l’ensemble de ces années a été surévalué de 155,2 milliards de yens (1,1 milliard d’euros), et de 224,8 milliards de yens sur le solde avant impôts, selon les chiffres communiqués par la firme.
Ces malversations avaient été révélées par un comité d’experts indépendants. La nouvelle direction doit bientôt prendre connaissance d’un rapport d’une commission de trois avocats qui servira de base à la plainte. Le groupe doit par ailleurs annoncer sous peu ses résultats du deuxième trimestre, de même que diverses mesures de restructuration, dont, selon la presse, la cession de son activité de capteurs d’image à son compatriote Sony, numéro mondial dans ce domaine.
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