Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a entamé une visite en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, ce mercredi, dans le cadre des tentatives de Londres de créer une position mondiale unifiée face à la Russie et exhorter les pays producteurs de pétrole à fournir une aide pour faire baisser les prix, à un moment où l'Europe cherche à réduire sa dépendance au brut russe, à la suite de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine.

Johnson est arrivé ce matin aux Émirats arabes unis, pour sa première rencontre avec le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed, avant de se rendre dans la capitale saoudienne, Riyad, afin de rencontrer le prince héritier, Mohammed ben Salmane, selon la BBC.

Johnson rencontrera des responsables émiratis et saoudiens dans l'espoir de les persuader d'augmenter la production de pétrole, afin d’atténuer l'impact des sanctions économiques imposées à Moscou, sur les cours mondiaux de l'énergie et de créer une "réponse mondiale coordonnée" pour faire pression sur la Russie, selon la même source.

Johnson est le deuxième dirigeant occidental à se rendre en Arabie saoudite, pour rencontrer le prince héritier, depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi au consulat de Riyad à Istanbul en 2018, après le président français, Emmanuel Macron, qui s’était déjà rendu au Royaume saoudien en décembre dernier.

Pour sa part, le porte-parole de Johnson a déclaré, dans un communiqué de presse, que la visite "se penchera sur les préoccupations concernant les droits de l'homme et les exécutions", notant que le Premier ministre britannique demandera à ben Salmane de "condamner le président russe Vladimir Poutine".

La même source a ajouté qu’"il est important que nous ayons une réponse coordonnée pour maintenir la pression sur la Russie. C'est un message que le Premier ministre transmettra à tous les dirigeants du monde".

L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui ont jusqu'ici évité de condamner la guerre menée par la Russie en Ukraine, ont résisté aux pressions américaines et européennes, pour tenter de préserver l'alliance OPEP +, qui contrôle les quotas de production pétrolière sur le marché, sous la direction de Riyad et Moscou.

La Royaume-Uni envisage, pour sa part, de se défaire progressivement des importations de pétrole russe, dans le cadre de sanctions de grande envergure, visant les entreprises et les oligarques russes.

Les importations russes représentent 8 % de la demande totale de pétrole au Royaume-Uni.

Johnson devait se rendre en Arabie saoudite en février dernier, mais la visite a été reportée, en raison de la crise ukrainienne, et a été remplacée par une communication téléphonique entre le Premier ministre britannique et le prince héritier saoudien. (AA)

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