La Turquie, membre de l'OTAN, partage une frontière maritime avec l'Ukraine et la Russie dans la mer noire. La Turquie a pour l'heure vivement critiqué l'invasion russe en Ukraine. La Russie de Poutine et la Turquie d'Erdogan partagent des relations de partenariat en dépit d'intérêts divergeants ou concurrents comme la Syrie, la Libye où le Caucase où ils sont des acteurs majeurs.
«Le message de notre président est que la guerre et les attaques stoppent immédiatement (...) et donner une chance à la diplomatie», a précisé Ibrahim Kalin. Le président turc devrait également évoquer la question des couloirs humanitaires et du cessez-le-feu permettant l'évacuation des civils.
Pour l'heure, si Erdogan répète à l’envi qu’il juge «inacceptable» l’invasion russe et qu’il soutient l’Ukraine, le président turc continue à jouer aux équilibristes en rappelant «l’amitié» qui le lie à la fois à Kiev et à Moscou au nom des «intérêts nationaux».
Il s'était ainsi rendu à Kiev le mois dernier pour y rencontrer le président Volodymyr Zelensky - auquel la Turquie livre les drones de combat qui ont déjà visé les colonnes russes sur le terrain.
Toutefois, la Turquie s'est gardée de se joindre aux sanctions contre les intérêts russes et s'est également abstenue au Conseil de l'Europe lors du vote suspendant la Russie ; elle n'a pas non plus fermé son espace aérien aux avions russes. (AFP)