Cette nouvelle attaque contre les militants des droits de l’homme a eu lieu alors qu’ils circulaient à la frontière entre l’Ingouchie et la Tchétchénie. Dans cette zone montagneuse du sud de la Russie, une vingtaine d’hommes masqués et armés de bâtons ont arrêté leur véhicule. « Vous êtes les complices des terroristes », ont-ils hurlé en faisant sortir les passagers, qu’ils ont dépouillés, et frappés, avant de bruler le minibus.
Peu après, un commando armé a investi les locaux du Comité contre la torture en Ingouchie et a embarqué les ordinateurs. Une attaque similaire à celle que l’ONG a déjà subie par deux fois en 2014 et 2015 en Tchétchénie. Ce qui fait dire au dirigeant de l’ONG, Igor Kaliapine, que les assaillants devaient venir de Tchétchénie.
En réaction, des militants et des journalistes ont organisé des piquets devant l’administration présidentielle à Moscou pour réclamer que justice soit faite. Face au mécontentement, Vladimir Poutine a dessaisi les autorités locales d’Ingouchie et ordonné au ministère de l’Intérieur fédéral de diriger l’enquête. Une enquête pour hooliganisme et atteinte aux biens.
Mais les défenseurs des droits de l’homme estiment qu’il s’agit d’une atteinte à la liberté d’expression. Ils mettent en cause les autorités tchétchènes et leur chef, Ramzan Kadyrov qui a souvent tenus des propos menaçant à l’égard des militants et de la presse.
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