Première rétrospective des œuvres de Yoko Ono à Lyon

  09 Mars 2016    Lu: 1467
Première rétrospective des œuvres de Yoko Ono à Lyon
Pour la première fois en France, une rétrospective est consacrée à Yoko Ono l`artiste, et non pas la "femme de" John Lennon.
Souvent réduite à l`épouse excentrique et vaguement avant-gardiste de l`ex-Beatles John Lennon, Yoko Ono creuse depuis plus de 60 ans un sillon artistique singulier que le musée d`art contemporain de Lyon invite à découvrir à l`occasion d`une première rétrospective en France, dont Europe 1 est partenaire.



Un vernissage sans Yoko Ono. L`exposition, judicieusement baptisée Yoko Ono : lumière de l`aube, réunit de mercredi au 10 juillet ses nombreuses œuvres à voir, entendre et à réaliser, composées entre 1952 et 2016. Âgée de 83 ans, Yoko Ono devait venir à Lyon pour le vernissage de l`exposition, mais une convalescence post-grippale a contraint de reporter ce déplacement au mois de mai.



Une reconnaissance tardive. Artiste expérimentale décrite comme "avant-gardiste", "performeuse", chanteuse, poète, elle est née en 1933 au Japon, au sein de l`une des familles les plus fortunées du pays. Si Yoko Ono est "l`artiste inconnue la plus célèbre du monde" comme la qualifiait lui-même John Lennon, le monde de l`art a commencé à multiplier les hommages ces dernières années. Une rétrospective à Francfort lui a été consacrée en 2013, de même que l`éminent musée d`art moderne (MoMA) de New York qui lui a consacré une première exposition entièrement dédiée en 2015. "En France elle reste liée à l`affaire malheureuse des Beatles (des fans l`accusant d`être la cause de la séparation des Beatles en raison de sa relation fusionnelle avec John Lennon, ndlr), mais il est temps de la montrer telle qu`elle est, de sortir des stéréotypes", résume Thierry Raspail, co-commissaire de l`exposition.



Que vous réserve cette rétrospective ?

Sur trois étages, le visiteur découvre une œuvre prolifique et très variée. Ici des portes posées verticalement au sol, sans mur, symbolisent les épreuves à traverser dans la vie ; là un ensemble de casques de la seconde guerre mondiale suspendus contiennent des morceaux de puzzles représentant le ciel.

Une autre oeuvre baptisée Ex-it (1997), occupant à elle seule une grande pièce du musée, comprend 100 cercueils de bois dont émergent des arbustes, symbolisant la mort et la résurrection, en un apaisant mélange. "L`œuvre a été produite ici, et les arbres viennent du parc de la Tête d`Or ! (situé à 10 mètres du musée, ndlr)", explique Thierry Raspail.



D`autres pièces de la rétrospective peuvent laisser perplexe, à l`image d`un socle en plexiglas sur lequel trône une pomme verte, où de simples escabeaux disposés côte à côte.


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