De nouveaux éléments "alarmants". "Il faut conseiller aux femmes enceintes de ne pas se rendre dans des régions affectées par l`épidémie en cours due au virus Zika", a déclaré l`agence de l`ONU dans un communiqué à l`issue d`une réunion d`urgence à son siège de Genève. L`OMS avait jusqu`ici préconisé une information des femmes enceintes qui se rendaient dans ces zones sur les risques encourus. Mais l`organisation estime désormais que les dernières recherches sur Zika sont "alarmantes", a déclaré à la presse la directrice générale de l`OMS, Margaret Chan.
L`OMS ne veut pas prendre de risques. Et même si le lien entre le virus et la microcéphalie n`a pas été définitivement prouvé, "nous ne devons pas attendre d`avoir une preuve définitive" avant de déconseiller aux femmes de se rendre dans des zones à risques, a déclaré Margaret Chan. "La microcéphalie est seulement une des anomalies associées avec l`infection Zika durant la grossesse", a-t-elle ajouté. Il existe d`autres risques comme "la mort du fœtus, des retards de croissance et des atteintes au système nerveux central", a-t-elle souligné.
Des conséquences graves. Début février, l`OMS avait estimé qu`un possible lien entre Zika et l`explosion des cas de microcéphalie constituait "une urgence de santé publique de portée internationale". Le virus, soupçonné de provoquer également le syndrome neurologique de Guillain-Barré, peut aussi affecter la moelle épinière et déclencher une myélite aiguë, une atteinte sévère des membres susceptible de laisser des séquelles motrices, ont annoncé plus tôt mardi le CNRS et l`Inserm, deux instituts de recherche français.
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