Treize morts dans des violences électorales en Guinée

  24 Octobre 2015    Lu: 655
Treize morts dans des violences électorales en Guinée
Guinée: au moins 13 morts en une semaine dans des violences liées à la présidentielle Conakry - Au moins 13 personnes ont été tuées en moins d`une semaine en Guinée dans des violences survenues peu avant et peu après l`élection présidentielle du 11 octobre, a rapporté jeudi Amnesty International.

Dans la même optique, le communiqué fait état d`au moins 3 morts et 80 blessés qui auraient résulté des affrontements entre sympathisants de partis rivaux, toujours à Conakry. Toujours selon la même source, au moins sept personnes ont perdu la vie dans les mêmes circonstances dans le reste du pays.

Précisant que leur mission qui a débuté le 8 octobre se démarque de celle des missions d`observation électorale, les conférenciers ont insisté sur le fait que leurs cibles sont davantage les droits humains, la liberté d`association et d`expression, la violence politique et l`usage de la force par les forces de l`ordre.

Des éléments démontrent que des agents des forces de sécurité guinéennes ont tué ou blessé des civils sans arme. Rien ne peut justifier d`avoir tiré sur ces personnes ni de ne pas engager la responsabilité pénale des présumés auteurs des coups de feu.

Amnesty International fait le bilan de l`élection présidentielle du 11 octobre 2015 en Guinée.

Les gendarmes ont tué, en leur tirant dans le dos, un homme de 24 ans qui se rendait à pied chez son frère et un charpentier de 20 ans dans une allée.

" C`était le 13 octobre, vers minuit". Un pick-up de la gendarmerie est arrivé dans la rue et sept gendarmes armés de fusils en sont sortis en trombe. Ils ont tiré sur nous et touché [notre ami] au dos. Il s`agissait notamment de trois amis, âgés de 17 à 21 ans, sur qui des gendarmes avaient tiré à Sonfonia Gare 2 le 10 octobre.

" Nous étions à l`école coranique lorsque nous avons entendu une femme crier dans la rue". Des agents démontaient les barricades dressées sur la route. Apeurés, nous avons essayé de retourner dans l`école. Ils ont tiré sur nous et touché notre ami au dos.

Amnesty a par ailleurs recueilli plusieurs témoignages sur la participation de policiers et gendarmes à des pillages dans la banlieue de Conakry, après la mise à sac de commerces et divers biens par des hommes portant des T-shirts de campagne les 8 et 9 octobre, selon son communiqué, qui ne précise pas le camp auquel appartiennent ces hommes.

Selon Amnesty, au moins 350 personnes sont mortes et plus de 1 750 ont été blessées lors de manifestations organisées en Guinée au cours des dix dernières années. La plupart étaient des manifestants, et parfois des passants, blessés ou tués par les forces de sécurité.

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