Collision de Puisseguin: l`identification des corps commence

  24 Octobre 2015    Lu: 617
Collision de Puisseguin: l`identification des corps commence
L`enquête sur la terrible collision entre un camion et un car, qui a fait au moins 43 morts à Puisseguin (Gironde), est entrée dans sa phase active samedi matin, les enquêteurs s`attelant à l`identification des victimes, identique à celle menée pour les crashes aériens.
Les enquêteurs devaient également procéder à l`examen du "chrono-tachygraphe" du camion, sorte de boîte noire enregistrant les paramètres du véhicule, tels que la vitesse et le temps de parcours.

Retrouvé à bord du camion, il est toutefois dans un "état très très dégradé", a indiqué à l`AFP le Colonel Ghislain Réty, commandant du groupement de gendarmerie de Gironde. "Il est trop tôt pour dire s`il sera exploitable", a-t-il précisé.

Pendant la nuit, les membres de l`unité spécialisée pour l`identificationnale (IRCGN) ont procédé à l`installation de "leur matériel sous tente, avec notamment des tables pour procéder aux travaux d`autopsie", a ajouté le Colonel Réty.

"Ils vont commencer à travailler dès le lever du soleil, corps par corps, de manière très méthodique", en s`attachant notamment aux relevés "dentaires" et "ADN", a-t-il précisé.

Les gendarmes de l`IRCGN, laboratoire de pointe de la gendarmerie, travaillent "comme dans le cadre des accidents d`avion". Certains gendarmes scientifiques ont notamment travaillé sur le crash de la Germanwings dans les Alpes françaises le 24 mars et l`accident de l`avion Air Algérie au Mali, en juillet 2014, où les avions s`étaient totalement désintégrés.

"L`enjeu, c`est aussi de déterminer le nombre de personnes qui se trouvaient à bord de l`autocar", a indiqué le gendarme, rappelant que les enquêteurs ne disposaient toujours pas de "liste officielle". "La seule liste était dans le bus, elle a brûlé", a-t-il précisé. Un doute subsiste toujours sur le nombre de passagers -- 41 ou 42 -- ayant péri dans l`autocar.

Au total, l`identification formelle des victimes pourrait prendre jusqu`à "trois semaines", a fait savoir vendredi un responsable de l`IRCGN.

Parallèlement des "experts automobiles" vont procéder à l`examen des "restes des véhicules", "étudier les différentes traces de freinages", pour établir les circonstances de l`accident, a expliqué le colonel Réty.

Dans le même temps, des "experts en pyrotechnie" vont se pencher sur les circonstances de l`embrasement des deux véhicules, un autocar et un camion de transport de bois circulant à vide, qui a surpris par sa rapidité après la collision.

L`accident routier le plus meurtrier depuis 33 ans en France, a fait au moins 43 morts et quatre blessés graves vendredi à Puisseguin, près de Libourne (Gironde), pour la plupart des personnes âgées, mais aussi un enfant, brûlés vifs.

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