Selon une étude, l'Europe serait incapable de tenir ses promesses écologiques d'ici 2030

  06 Septembre 2021    Lu: 365
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Des investissements d'environ 3.600 milliards d'euros sont nécessaires au sein de l'UE pour atteindre les objectifs de 2030, avec un impact cumulatif potentiel sur la croissance économique de l'Union de plus de 8.000 milliards d'euros

Alors qu’une étude présentée le 4 septembre indique qu’au rythme actuel, l’Europe n’atteindra pas son but de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55% d'ici 2030, ses auteurs appellent à améliorer la gouvernance pour ouvrir la voie aux investissements et garantir la réalisation des objectifs climatiques et énergétiques.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d'ici 2030 est-il toujours possible? Selon une étude de l’une des plus grandes sociétés d'énergie de la région, Enel, l’Europe ne réussira pas à le faire, sauf si des mesures supplémentaires sont mises en place. Au rythme actuel, l'Europe n'atteindrait cet objectif qu’en 2051, estiment les auteurs de la recherche présentée samedi 4 septembre et menée par la Fondation Enel et la Maison européenne Ambrosetti.

«Quant aux énergies renouvelables, au rythme actuel, le nouvel objectif de 40 % fixé pour 2030 ne sera atteint qu'en 2043. Du point de vue de l'efficacité énergétique, sur la base des niveaux d'amélioration actuels, l'Europe atteindra +36 % en 2053 au lieu de 2030», a détaillé Valerio De Molli, le directeur général de la Maison européenne Ambrosetti.

L'étude explique que des investissements d'environ 3.600 milliards d'euros (4.300 milliards de dollars) sont nécessaires au sein de l'Union européenne pour atteindre les objectifs de 2030, avec un impact cumulatif potentiel sur la croissance économique de l'Union européenne de plus de 8.000 milliards d'euros.

«Il est ainsi nécessaire d'accélérer et de nous doter d'un système de gouvernance qui soit à la mesure du défi et capable de traduire les intentions en actions concrètes tout en tirant parti des énormes possibilités qui découlent de cet engagement», a appelé Francesco Starace, le directeur générale d’Enel.

Pour accélérer le processus, les auteurs ont appelé à une coopération plus étroite entre les États membres en matière de transition énergétique, en adoptant une approche régionale pour contribuer à stimuler l'intégration des marchés.

Un plan européen contre le dérèglement climatique
Pour rappel, c’est le 14 juillet dernier que la Commission européenne a adopté une série de propositions visant à adapter les politiques de l’Union européenne en matière de climat, d’énergie, de transport et de fiscalité afin de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Un objectif ambitieux qui, au cours de la prochaine décennie, vise à consolider la position de l'Union européenne en tant que leader mondial de la transition énergétique.

Ces mesures ont été baptisées «Ajustement à l'objectif 55» et elles devront être approuvées par les États membres et par le Parlement européen, une procédure qui pourrait prendre deux ans.

Le principe cardinal en est de renchérir le coût de la pollution tout en favorisant le recours aux alternatives respectueuses de l'environnement pour les quelque 25 millions d'entreprises européennes.

Pour y parvenir, l'exécutif européen entend relever le coût des émissions de dioxyde de carbone (CO2) imputables au chauffage, aux transports et à l'industrie tout en taxant davantage les «carburants d'aviation et les combustibles maritimes».

Le Pacte vert pour l’Europe, qui contenait un engagement en faveur de la neutralité climatique d’ici à 2050, avait été présenté par la Commission en décembre 2019.

Sputnik


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