Terreur écologique de l'Arménie : les faits sur la pollution de la rivière d'Okhtchoutchaï dévoilés

  29 Juin 2021    Lu: 4548
 Terreur écologique de l

Environ 70% des ressources en eau de surface de l'Azerbaïdjan représentent les flux d'eau transfrontaliers dans les pays voisins, a déclaré à AzVision Emin Garabaghly, chef du département de la coopération internationale du ministère de l'Écologie et des Ressources naturelles.

Il a noté que la rivière d'Okhtchoutchaï – une rivière transfrontalière – est constamment contaminée sur le territoire de l'Arménie par les déchets miniers de Gafan et Gajaran.

Le responsable du ministère a déclaré que la rivière d'Okhtchoutchaï jouait littéralement le rôle de collecteur de déchets industriels.

«En raison du fait que l'eau se jette directement dans la rivière sans purification et que le niveau de pollution est plusieurs fois supérieur à la norme, l'utilisation de ses ressources dans le pays est considérée comme inappropriée », a-t-il noté.

Étant donné que la rivière d'Okhtchoutchaï se jette dans la rivière Araz, la deuxième plus grande rivière du Caucase du Sud, sa pollution affecte également directement la qualité des ressources en eau de cette dernière, a déclaré Garabaghly.

« La rivière Araz est le plus grand affluent droit de la rivière Kur, ainsi qu'une rivière transfrontalière avec l'Arménie. Elle joue un rôle important dans l'irrigation des surfaces ensemencées en Azerbaïdjan. Cependant, en raison d'un changement important dans la qualité de l'eau du fleuve, son utilisation pour des besoins économiques et agricoles peut avoir des conséquences extrêmement négatives », a-t-il ajouté.

« Le responsable du ministère a déclaré que ce n'était un secret pour personne que la pollution de l'eau de la rivière par des métaux lourds et des sels était due aux eaux usées générées par les activités des entreprises minières et de traitement et aux déchets déversés directement dans le bassin fluvial. L'emplacement de l'une des plus grandes entreprises minières d'Arménie dans la province de Syunik, à la source de la rivière d'Okhtchoutchaï (en Arménie, elle s'appelle la rivière Voghji) prouve la contamination de la rivière par ces sources. Le rejet de métaux lourds dans la rivière de l'usine de cuivre-molybdène de Gajaran et de l'usine de traitement du minerai de Gafan de l'Arménie détruit non seulement la faune et l'écosystème de la rivière, mais constitue également un grave danger pour la santé humaine. Boire de l'eau contaminée peut avoir des conséquences néfastes - troubles gastro-intestinaux, processus destructeurs dans les reins et le tissu osseux, problèmes de perturbation des systèmes cardiovasculaire et nerveux.

Il a également divulgué les résultats de la surveillance menée dans les rivières locales qui coulent dans la région libérée de Zenguilan.

« Des échantillons d'eau prélevés dans la rivière d'Okhtchoutchaï en janvier-juin 2021 ont révélé une grande quantité de métaux lourds, en particulier du cuivre, du molybdène, du manganèse, du fer, du zinc et du chrome. Les rapports de surveillance du ministère de l'Écologie et des Ressources naturelles suggèrent que la teneur en composé cuivre-molybdène dans la rivière a dépassé la norme de 2 fois, le fer de 4 fois et le nickel de 7 fois, la couleur de la rivière a changé périodiquement en raison de la pollution. En mars 2021, une mort massive de truites a été enregistrée dans la rivière », a affirmé le responsable du ministère.

En raison de la surveillance effectuée à différents moments - pendant les périodes de hautes et de basses eaux - la teneur en métaux lourds a dépassé la norme plusieurs fois au cours des saisons de l'année.

Le 9 janvier 2021, la teneur en nickel dépassait la norme de 7,1 fois.

Le 28 janvier 2021, la teneur en manganèse dépassait la norme de 3,6 fois, le fer de 4,6 fois, le nickel de 5,7 fois, le cadmium de 3,5 fois, l'ammonium de 1,6 fois, le plomb de 1,3 fois, le zinc de 1,2 fois, le molybdène de 2,5 fois.

Le 5 février 2021, la teneur en manganèse dépassait la norme de 2 fois, le fer de 3,5 fois, le nickel de 3,6 fois, le molybdène de 1,7 fois.

Le 9 février 2021, la teneur en fer dépassait la norme de 1,8 fois, le molybdène de 1,4 fois, le manganèse de 1,9 fois.

Le 26 février 2021, la teneur en manganèse dépassait la norme de 3,2 fois, le fer de 5,2 fois, le nickel de 1,4 fois, le molybdène de 1,3 fois.

Le 4 mars 2021, la teneur en fer dépassait la norme de 2,8 fois, celle de manganèse de 3,6 fois.

Le 10 mai 2021, la teneur en fer dépassait la norme de 1,8 fois, le cadmium de 1,4 fois.

Le 25 mai 2021, la teneur en fer dépassait de 2 fois la norme.

Le 7 juin 2021, la teneur en métaux lourds dépassait la norme de 1,1 fois.

La teneur en fer de l'échantillon d'eau prélevé de la source transfrontalière le 14 juin 2021 dépassait la norme de 2,2 fois ; la quantité de fer dans l'échantillon d'eau prélevé de Zenguilan dépassait la norme de 1,5 fois.

Le responsable du ministère a poursuivi en disant que la surveillance visuelle effectuée le 7 mars 2021 dans une partie de la rivière d'Okhtchoutchaï qui traverse les villages de Chayifli et Djahangirbeyli de Zenguilan avait été révélée une mort massive de 227 truites et 330 chirbit (type de poisson), répertoriés dans le « Livre rouge » de l'Azerbaïdjan.

Il a souligné que la raison de la mort du poisson était la teneur élevée en fer, cuivre, molybdène et autres métaux lourds dans l'eau.

« L'analyse des eaux de rivière et des sédiments de fond a été réalisée dans le laboratoire allemand accrédité et certifié internationalement SGS (sur la base d'un accord avec la Société Générale de Survelliance Azeri Ltd), par arrêté du ministère de l'Écologie et des Ressources nationales. Les résultats de l'analyse d'échantillons d'eau prélevés dans la rivière d'Okhtchoutchaï ont montré une teneur élevée en métaux lourds, en particulier du fer, du cuivre, du manganèse, du molybdène, du zinc, du chrome, du nickel, etc. à la surface de la rivière, et il a été constaté que la concentration de substances dangereuses dans les échantillons de sédiments était plusieurs fois supérieure à la norme et le niveau de pollution de la rivière était critique », a-t-il déclaré.

M. Garabaghly a dit que l'Arménie, où la plupart des rivières traversent le territoire de l'Azerbaïdjan, n'avait pas encore adhéré à la Convention sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières et des lacs internationau.

« Le document international, adopté à Helsinki en 1992, sert de mécanisme pour renforcer les mesures nationales visant à une gestion et une protection écologiquement rationnelles des eaux de surface et souterraines transfrontalières, et à l'amélioration de la coopération internationale dans ce domaine », a-t-il ajouté.

Compte tenu de tout cela, le ministère de l'Écologie et des Ressources naturelles d'Azerbaïdjan a lancé un appel aux organisations internationales sur l'état critique de la rivière d'Okhtchoutchaï, sur les risques environnementaux attendus pour la rivière et son écosystème en raison de la pollution continue en provenance d'Arménie, a noté Garabaghly.

Les lettres envoyées à Bruno Pozzi, Directeur du bureau régional pour l'Europe du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), et Olga Algayerova, secrétaire exécutive de la Commission économique pour l'Europe (CEE), contiennent des informations sur la crise environnementale de la rivière d'Okhtchoutchaï et la gravité du problème. Les lettres appellent également à la prévention de la pollution transfrontalière de l'Arménie, qui provoque une destruction irréversible de l'écosystème unique de la région.

La partie azerbaïdjanaise a également lancé un appel à Sonja Köppel et Tea Aulavuo, secrétaires de la Convention de la CEE-ONU, au sujet de la dégradation environnementale de la rivière d'Okhtchoutchaï, les exhortant à prendre des mesures urgentes pour empêcher la protection durable de l'environnement par l'Arménie.

La partie azerbaïdjanaise a également envoyé une lettre à Issa Kalantari, chef du département iranien de l'Environnement, soulignant la nécessité d'actions conjointes pour empêcher cet impact transfrontalier négatif sur l'environnement des deux pays. Entre-temps, Bakou a fait une proposition sur la création d'un groupe de travail conjoint afin de résoudre ce problème.

Outre les organisations internationales, le ministère a appelé le Bundestag allemand et son alliance Les Verts à attirer leur attention sur cette question compte tenu de la grave menace pour l'environnement et la santé humaine causée par le « Zangezur Copper Molybdenum Combine » exploitant la mine de Gajaran, dont le principal actionnaire est le « Cronimet Holding » allemand.

Des lettres et des appels pertinents ont été envoyés à la présidente de la Commission de l'environnement, de la protection de la nature et de la sûreté nucléaire du Bundestag allemand Sylvia Kotting-Uhl, la membre titulaire de la Commission de l'environnement, de la protection de la nature et de la sûreté nucléaire Steffi Lemke et la porte-parole de Politique environnementale de la fraction Les Verts au Bundestag allemand Bettina Hoffmann.

Pour rappel, la longueur de la rivière d'Okhtchoutchaï est de 83 kilomètres et la superficie est de 1 175 km2. La source de la rivière est la montagne Gapijig dans la chaîne de montagnes Zanguezour. La majeure partie de la rivière est située dans la région de Syunik de l'Arménie (la région historique de l'Azerbaïdjan appelée Zanguezour). Son cours inférieur se jette dans la rivière Araz à travers le territoire de la région de Zenguilan, libérée de l'occupation arménienne.

Azvision.az


Tags: Azerbaïdjan   Arménie   terrorisme   écologie  


Fil d'info