Alors que Joe Biden adopte une nouvelle approche «pratique et calibrée» envers la Corée du Nord en visant à parvenir à sa «dénucléarisation complète», Kim Jong-un a appelé son pays à se préparer au dialogue, mais surtout à une confrontation avec les États-Unis.
Lors d’une réunion plénière du comité central du parti qui s’est tenue le 17 juin, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré devoir se préparer à la fois au dialogue et à la confrontation avec la nouvelle administration américaine, rapporte l’agence KCNA.
«Le Secrétaire général a souligné la nécessité de se préparer à la fois au dialogue et à la confrontation, en particulier afin de protéger la dignité de notre État et ses intérêts pour un développement indépendant ainsi que garantir de manière fiable l'environnement pacifique et la sécurité de celui-ci», indique l’agence.
Comme l’indique l’agence, Kim Jong-un a fait une «analyse détaillée» de la tendance politique de l’administration américaine envers son pays.
L’approche de Biden
En effet, Joe Biden a décidé d’adopter une nouvelle approche envers la Corée du Nord en rejetant celles de ses prédécesseurs.
La Maison-Blanche a déclaré le 21 mai que son «objectif reste la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne, étant bien entendu que les efforts des quatre dernières administrations n'ont pas atteint cet objectif».
Le chef de l’État a souligné le même jour lors d’une conférence de presse qu’il «ne ferait pas ce qui a été fait dans un passé récent» et ne donnerait pas au dirigeant communiste «tout ce qu'il recherche, notamment la reconnaissance de sa légitimité sur le plan international».
L’approche de Trump
La présidence de Donald Trump a été marquée par une tentative de rapprochement entre Pyongyang et Washington.
L’ancien Président a fait des efforts inédits pour convaincre Kim Jong-un de se débarrasser de son arsenal nucléaire. Ces tentatives se sont finalement soldées par un échec et ont fait l'objet de vives critiques de Joe Biden lors de la campagne présidentielle de 2020.
En 2019, Donald Trump est également devenu le premier Président américain en exercice à effectuer un déplacement officiel en Corée du Nord. Jimmy Carter et Bill Clinton s’y étaient eux aussi rendus mais après la fin de leur mandat présidentiel.
L’approche d’Obama
Selon Jen Psaki, la nouvelle politique de l’administration Biden n’est pas non plus basée sur la «patience stratégique», terme qui définissait l'approche de la présidence de Barak Obama consistant à espérer que les sanctions des États-Unis et des Nations unies orienteraient le gouvernement nord-coréen.
L'attachée de presse de la Maison-Blanche a déclaré le 28 mai que l’administration déploierait une «approche pratique et calibrée qui est ouverte, explorera la diplomatie avec la RPDC [République populaire démocratique de Corée, ndlr] et visera à faire des progrès pratiques qui augmentent la sécurité des États-Unis, de nos alliés et de nos forces déployées.»
Sputnik
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