Des dizaines de milliers de participants sont attendus du 30 juin au 2 juillet au «Forum Génération Égalité», la plus importante convention de l'ONU sur l'égalité femmes/hommes depuis 1995, organisée à Paris et en ligne avec l'objectif de déboucher sur des «engagements concrets».
Tous les États du monde ont été invités mais à la condition qu'ils s'engagent réellement à faire progresser l'égalité entre les sexes, a expliqué mercredi 16 juin lors d'une conférence de presse Delphine O, ambassadrice et secrétaire générale du Forum. «Chaque État, institution ou entreprise devra faire une annonce très concrète, qu'elle soit politique, législative ou financière. Nous avons travaillé en amont pour que ces annonces soient nouvelles et substantielles», a expliqué Delphine O. «Le moment est venu de prendre des engagements solides et durables pour rendre nos sociétés pleinement égalitaires», a souligné de son côté la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Moreno.
Le forum sera lancé par Emmanuel Macron lors d'une cérémonie d'ouverture à l'Élysée, en présence du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. L'événement aurait dû initialement avoir lieu en 2020 - pour les 25 ans du «Programme d'action de Pékin», texte de référence des actions mondiales en faveur des filles et des femmes, adopté lors de la Conférence mondiale de Pékin en 1995 - mais avait été repoussé pour cause de pandémie de Covid-19.
«Deux tendances régressives justifient la raison d'être de ce forum», a expliqué Delphine O: d'une part, la montée en puissance d'«États conservateurs et rétrogrades, ouvertement opposés aux droits des femmes, y compris aux portes de l'Europe», et d'autre part les conséquences de la crise sanitaire, qui a affecté les femmes de manière «disproportionnée».
Un «plan mondial d'accélération» pour l'égalité doit être lancé lors du Forum de Paris, ont expliqué les organisateurs, autour de six thèmes: la violence basée sur le genre, l'égalité économique, le droit à disposer de son corps, l'action féministe pour la justice climatique, les technologies et innovations au service de l'égalité, et enfin les «mouvements et leaderships féministes». Chaque thème sera abordé par des «coalitions d'action» associant États, organisations internationales, société civile et secteur privé pour élaborer une «feuille de route» et «veiller à sa mise en oeuvre durant les cinq prochaines années». (AFP)