La Chine rejette les accusations d'un universitaire australien

  01 Juin 2021    Lu: 501
La Chine rejette les accusations d

Le procès de cet universitaire de 56 ans s'est ouvert jeudi à huis clos, l'ambassadeur australien à Pékin n'étant pas autorisé à y assister.

La Chine a rejeté mardi 1er juin les accusations d'un universitaire australien d'origine chinoise jugé en Chine pour espionnage et déclarant avoir été torturé dans un lieu tenu secret pendant sa détention de plus de deux ans.

«Yang Jun n'a pas été arbitrairement détenu ou torturé pour obtenir des aveux», a déclaré à la presse Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. «La loi chinoise interdit expressément de telles pratiques», a-t-il ajouté. Yang Jun, né en Chine, a déclaré avoir été maltraité alors qu'il était détenu dans un lieu secret. «Les six premiers mois ont été une période vraiment difficile. Ils m'ont torturé», a-t-il déclaré dans un message vu par l'AFP. «J'ai été détenu dans un endroit pire que la prison depuis plus de deux ans».

Le procès de cet universitaire de 56 ans s'est ouvert jeudi à huis clos, l'ambassadeur australien à Pékin n'étant pas autorisé à y assister. Il a insisté sur le fait qu'il était à «100% innocent» et a déclaré qu'il avait essayé en vain d'obtenir que les enregistrements de son interrogatoire ne soient pas pris en compte. «C'est illégal. De la torture», a-t-il dit, accusant les autorités d'utiliser une «caméra cachée» lors des «interrogatoires auxquels j'ai été soumis, où l'on m'a dit que je devais avouer».

Yang Jun a indiqué qu'il n'avait pas réussi à obtenir l'autorisation de présenter des preuves et d'appeler des témoins pour sa défense. Pékin a déclaré que le procès pouvait légalement se tenir à huis clos parce qu'il portait sur des «secrets d'État», et a critiqué l'Australie pour son «ingérence», à un moment où les relations entre les deux pays se détériorent.

Yang Jun, qui se présente sous le nom de plume de Yang Hengjun, a également déclaré qu'il ne savait toujours pas clairement pour qui il était accusé d'avoir espionné la Chine. Il aurait quitté la Chine continentale pour Hong Kong en 1992, avant de se rendre aux États-Unis cinq ans plus tard, où il a travaillé pour le groupe de réflexion Atlantic Council. L'universitaire a ensuite pris la nationalité australienne et écrit une série de romans d'espionnage ainsi qu'un blog populaire en langue chinoise. (AFP)


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