Cela fait un an qu'il gît dans une prison iranienne. Le Français Benjamin Brière va être jugé pour «espionnage» et «propagande contre le système» politique de la République islamique, a annoncé son avocat dimanche. Le premier est passible en Iran de la peine de mort, et la seconde de trois mois à un an de prison, étant reproché au trentenaire français des «photographies de zones interdites» prises avec un drone dans un parc naturel en Iran.
A l'issue de l'instruction, le parquet a confirmé les poursuites «et le procureur prépare l'acte d'accusation et l'envoie au tribunal révolutionnaire pour la poursuite du processus judiciaire», a indiqué maître Saïd Dehghan.
Selon l'avocat, le Français faisait l'objet de deux autres accusations qui n'ont pas été finalement retenues à l'issue de l'instruction: «corruption sur Terre», l'un des chefs d'accusation les plus graves du code pénal iranien, passible de la peine de mort, et de consommation d'alcool, passible d'une peine de flagellation.
L'annonce du renvoi en procès survient quelques jours après la publication par l'hebdomadaire français Le Point d'une lettre ouverte de sa sœur, en appelant au président français Emmanuel Macron pour obtenir la libération du trentenaire, emprisonné à Machhad, dans le nord-est de l'Iran, selon elle «sans fondement». Elle affirme que son frère a été arrêté alors qu'il traversait la République islamique d'Iran en touriste, à l'occasion d'un long voyage en van aménagé entamé en 2018. (AFP)