Des pneumologues et des immunologistes du Julius Care Center et de l`université d`Utrecht, aux Pays-Bas, alertent sur les prescriptions médicamenteuses inutiles. Ils souhaitent surtout prévenir leurs effets indésirables. Ces résultats, pour le moins surprenants, ont été publiés dans la revue British Journal of General Practice.
Seulement 16,1% d`enfants diagnostiqués formellement
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux de 652 enfants âgés de 6 à 18 ans. Diagnostiqués asthmatiques, tous ont utilisé un inhalateur sur l`ensemble de l`année. Les scientifiques ont notamment pris en compte le procédé utilisé, soit les données de tests de la fonction pulmonaire, et les traitements prescrits.
Les résultats donnent le vertige : seulement 16,1% des enfants ont eu leur diagnostic confirmé par spirométre, un outil permettant de définir avec précision les capacités respiratoires. Cette méthode permet de diagnostiquer de façon certaine l`asthme. 23,2% des enfants sont probablement atteints d’asthme, mais doivent le faire confirmer par des tests plus poussés.
Mieux former le personnel médical
En revanche, 53,5% sont jugés sur-diagnostiqués. Les scientifiques estiment qu`une grande partie d`entre eux n`est probablement pas asthmatique. "Pour éviter le surtraitement et l`anxiété des parents, une stratégie de diagnostic plus structurée par des tests fonctionnels chez les enfants présentant une suspicion d`asthme est pertinente", proposent les chercheurs. Ils suggèrent notamment de mieux former le personnel médical à ce type d`examen et d`améliorer l`accès aux tests pulmonaires.
Plus de 4 millions de personnes souffrent d`asthme en France, dont un tiers seraient âgés de moins de 15 ans. La maladie se caractérise par la survenue de "crises" qui sont des épisodes de gêne respiratoire et sifflante. Dans certains cas, la toux peut être le seul symptôme. Mais ce symptôme peut être le signe de bien d`autres maladies.
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