Uber: les courses de passagers avec chauffeurs commencent à reprendre

  06 Mai 2021    Lu: 1964
    Uber:     les courses de passagers avec chauffeurs commencent à reprendre

Le groupe a réalisé 2,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires.

Uber a indiqué mercredi que les courses de passagers avec chauffeurs avaient commencé à reprendre au premier trimestre grâce à la sortie progressive de la pandémie dans certains pays, même si les réservations brutes restent en baisse de 38% sur ce segment sur un an.

«Nous voyons enfin de la lumière au bout du tunnel, avec les vaccinations en hausse, la baisse des taux d'infection et la levée des restrictions de déplacement», a indiqué Dara Khosrowshahi, le patron du groupe californien, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes. Le leader mondial de la réservation de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) a vu ses services de livraison décoller pendant les confinements en 2020 tandis que sa branche «mobilité» plongeait.

Cette tendance a continué sur l'ensemble du premier trimestre, même si le groupe assure que les courses avec chauffeurs se redressent progressivement depuis le début de l'année. Les réservations brutes de trajets (essentiellement les recettes avant déductions des taxes, péages ou diverses rémunérations des chauffeurs) ont diminué de 38% en un an à 6,8 milliards de dollars, tandis que celles des livraisons ont bondi de 166% à 12,5 milliards.

En tout, Uber a réduit ses pertes nettes, d'ordinaire abyssales, à 108 millions de dollars, grâce à la vente d'ATG, sa division développant et commercialisant des technologies de conduite autonome, pour 1,6 milliard. Le groupe a réalisé 2,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires, lourdement diminué par des provisions de 600 millions de dollars, nécessaires pour octroyer à ses chauffeurs britanniques le statut de travailleurs salariés.

Le sujet du statut des conducteurs n'a pas fini de peser sur les perspectives de l'entreprise, qui n'a jamais réussi à dégager de profits. Aux Etats-Unis, Uber est parvenue l'année dernière à contrer une loi californienne qui devait aussi contraindre les sociétés de la «gig economy» (économie à la tâche) à requalifier leurs chauffeurs en employés. Mais le ministère américain du Travail a récemment fait savoir qu'il était favorable à ce que les conducteurs et livreurs obtiennent un statut de salarié. (AFP)


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